Le professionnalisme des journalistes et des médias burkinabè est mis à rude épreuve, a affirmé vendredi le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou, dans son message à l’occasion de la 26e Journée mondiale de la liberté de presse, célébrée ce jour.
«A une année d’enjeux électoraux dans notre pays et dans un contexte de crise sécuritaire et communautaire, le professionnalisme des journalistes et des médias burkinabè est mis à rude épreuve », a indiqué le ministre dans son communiqué parvenu à APA.
Pour Remis Fulgance Dandjinou, par ailleurs, porte-parole du gouvernement, les contraintes liées au devoir d’informer, aux exigences de probité, d’impartialité et d’équilibre iront croissantes à l’approche des échéances de 2020.
Il a rappelé que le Burkina Faso commémore, ce 3 mai, la journée mondiale de la liberté de presse sous le thème : «Médias et élections dans un contexte de crise sécuritaire et communautaire au Burkina Faso».
Le thème national, a fait remarquer M. Dandjinou, permet de mener la réflexion sur l’actualité nationale, marquée par des difficultés sur le plan sécuritaire et dans le vivre-ensemble.
«Dans ce contexte, les hommes et femmes de médias se doivent de redoubler d’efforts et de professionnalisme dans le traitement de l’information afin de renforcer la cohésion sociale, socle de tout développement», a estimé le ministre.
Selon le classement mondial 2019 de Reporters sans frontière (RSF) rendu public en avril dernier, le Burkina Faso a gagné cinq places, se classant à la 36e place sur un total de 180 pays.
Le pays se positionne au 5e rang en Afrique et au 1er rang en Afrique francophone, confortant son classement de 2018, avec la 41e place et celui de 2017, avec la 42e place.
De l’avis du ministre, «ces avancées sont le fruit de la conjugaison des efforts renouvelés des hommes et des femmes de médias, aiguillonnés par le professionnalisme et le soutien des plus hautes autorités de notre pays, soucieuses du renforcement de la liberté d’expression et d’opinion».
Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991.
Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek (link is external) sur le pluralisme et l’indépendance des médias.