Ce mercredi 1er mai, le Burkina Faso, à l'instar du reste du monde a commémoré la Journée Internationale du Travail. Pour se faire, les secrétaires généraux des centrales syndicales et les syndicats autonomes, ont célébré cette journée à travers un meeting tenu à la bourse du travail. Une lettre de protestation contre les retards dans la tenue des rencontres gouvernement \ syndicats a été apportée au ministre de la Fonction publique, du travail et de la Protection sociale (MFPTPS).
En ce 1er mai 2019, le mouvement syndical a retenu de ne pas effectuer de marche en hommage à toutes les victimes des attaques terroristes. « Jusqu’en 2017, les rencontres annuelles gouvernement \ syndicats se sont régulièrement tenues autour des cahiers de doléances de l'année en cours .Certes, il y a eu quelquefois des retards de deux ou trois mois mais, nous observons que depuis 2017, le gouvernement ne s'est pas préoccupé de ses partenaires sociaux que sont les syndicats » a fait savoir Yamba George Koanda, le président du mois de l’UAS. Cette absence de rencontre en 2017 selon les syndicalistes les a conduit à ne pas déposer de cahier de doléances en 2018 avant de recevoir une correspondance annonçant la tenue d'une rencontre du 16 au 22 avril autour du cahier de doléance 2017. Du fait d'un problème de calendrier, les centrales syndicales ont demandé un report de cette rencontre après le 1 er mai 2019.
Le ministre en charge du travail, Séni Ouédraogo a salué « l'esprit de dialogue » qui guide les organisations syndicales des travailleurs et leur disponibilité à ne pas déposer un cahier de doléances en prenant en considération les circonstances nationales liées aux attaques terroristes. « Je voudrai réaffirmer la disponibilité du gouvernement à œuvrer dans le sens de la concertation pour trouver ensemble les solutions adéquates aux défis auxquels le monde du travail est confronté. Je vous rassure que vos préoccupations seront transmises à qui de droit » a déclaré le ministre.
Pour les syndicats, cette journée est aussi une occasion de faire le tour de l’actualité internationale, africaine et nationale et d'examiner la situation du monde du travail en vue de renforcer les armes de lutte et d'emporter plus de victoires. Selon eux, le Burkina Faso, tout comme les autres États néocoloniaux, subit « de plein fouet les répercussions de la crise du système capitaliste - impérialiste sur le triple plan social, politique et économique ». «En effet, la situation socio - économique est marquée par l'aggravation de la misère caractérisée par la persistance de la vie chère, le chômage massif des jeunes, les difficultés d'accès à l'éducation, aux soins de santé, au logement décent ainsi que l'inaccessibilité des produits de première nécessité »«a déclaré George Koanda.
Selon l’UAS, malgré les difficultés rencontrées, des luttes unitaires sectorielles ont pu être menées depuis l'année dernière. Tout en travaillant à résoudre lesdites difficultés, elle invite les travailleurs à maintenir et à développer l'unité d'action à la base autour des préoccupations communes.