Le Secrétariat Permanent du Plan National de Développement Economique et Social a organisé une session du Comité Technique National (CTN), le lundi 29 Avril 2019. Elle vise entre autres, l’examen du rapport global de performance 2018, la matrice et le tableau de bord de suivi des réformes stratégiques et des investissements structurants.
Il ressort du rapport 2018 de la mise en œuvre du PNDES que l’activité économique nationale s’est déroulée dans un environnement international influencé par l’aggravation des incertitudes liées principalement aux tensions commerciales et géopolitiques. A cela, il faut aussi compter le resserrement des conditions financières et la normalisation de la politique monétaire dans les pays avancés.
Au Burkina Faso, la reprise de l’activité économique amorcée en 2017 s’est poursuivie en 2018, à un rythme modéré. Ce, malgré le contexte social caractérisé par des mouvements sociaux et la poursuite des attaques terroristes.
A entendre le Président du comité technique national du PNDES Bamory Ouattara, le taux de croissance économique en 2018 est ressorti à 6,6% en amélioration de 0,3 point de pourcentage comparativement à 2017 (+6,3%). En effet, cette croissance s’explique, du côté de l’offre, par la bonne tenue de l’activité dans le secteur minier et par la relative bonne campagne agricole 2018-2019.
Par ailleurs, tout comme en 2017, les performances réalisées en 2018, l’ont été dans un contexte sécuritaire et de revendications salariales et le déficit de la campagne agricole 2017-2018. Pour faire face à ces défis le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre de mesures de lutte contre la vie chère avec la vente des céréales à prix social, le contrôle des prix des produits de grande consommation, l’ouverture de boutiques-témoins, les transferts conditionnels et inconditionnels de revenu en faveur des personnes vulnérables.
Des acquis qui ont été engrangés en 2018, l’économie nationale s’est montrée encore résiliente car elle a su évoluer favorablement avec une croissance de 6,6% en 2018 contre respectivement 6,3%, 5,9% et 4% enregistré en 2017, en 2016 et entre 2014 et 2015.
En matière de gouvernance économique et locale, des avancées significatives sont à mettre au crédit des domaines de la planification de l’économie, la production d’outils adéquats de gestion des finances publiques et le financement du développement.
A ce titre, le CTN note l’adoption et l’application de la loi sur le pilotage de l’économie et la gestion du développement, la rationalisation des unités de gestion des projets et programmes actée par le nouveau décret sur la gestion des projets et programmes de développement entre autres. la mise en route du processus d’adaptation du système d’information dans le cadre de la réforme du budget-programme, l’opérationnalisation des nouveaux instruments de financement de l’économie que sont la Banque pour le Financement de l’agriculture dénommée Banque agricole du Faso (BADF) et la Caisse des dépôts et de consignation (CDC), l’accentuation des audits des structures publiques et la réalisation, par l’ASCE-LC, d’enquêtes sur les soupçons de malversations sont à inclure dans la ligne des acquis.
La session du CNT permet de faire un bilan des performances réalisées au cours de l’année 2018, aussi, de proposer des sujets d’intérêt à soumettre à l’ordre du jour de la prochaine session, en vue de relever les défis qui auront été identifiés.