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Enseigner les valeurs traditionnelles à l’école

Publié le lundi 29 avril 2019  |  Sidwaya
Médiateur
© Autre presse par DR
Médiateur du Faso :Le cadre de dialogue inter-partis chez Saran Sérémé
Le cadre de dialogue inter-partis était chez le médiateur du Faso dans la matinée du 10 avril 2019.
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Le forum national sur le renforcement de la médiation institutionnelle par la capitalisation des valeurs traditionnelles et religieuses a clos ses travaux, le mercredi 24 avril 2019 à Dédougou, sous le patronage du Médiateur du Faso, Saran Séré/Sérémé.

Placé sous le thème : “Dialogue, concertation et conciliation, gages de paix, de cohésion sociale et de développement durable dans un contexte de crises et de conflits inter et intracommunautaires”, le forum national de renforcement de la médiation institutionnelle par la capitalisation des valeurs traditionnelles et religieuses a refermé ses portes le mercredi 24 avril 2019 à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun. Pendant 48 heures, les participants, venus des treize régions du Burkina, se sont penchés sur les voies et moyens pour la recherche et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. Des communications sous forme de panel unique ont permis aux forumistes de dégager les différentes pistes à même d’asseoir une paix et une cohésion sociale durables au pays des Hommes intègres.

Au terme des travaux, des motions de recommandations et de résolutions ont été formulées en faveur de la conso-lidation de la cohésion sociale et de la paix. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’un cadre de dialogue et d’échanges avec les leaders religieux, les autorités traditionnelles et coutumières, en vue de la capitalisation des valeurs traditionnelles et religieuses, du renforcement des capacités de l’institution Médiateur du Faso en moyens de prévention et d’intervention dans la résolution des crises, de l’introduction de l’enseignement des normes et des valeurs traditionnelles et religieuses dans les curricula du système éducatif, de l’implication des chefs coutumiers et traditionnels dans le processus de prise de décisions sur la gestion foncière, le rôle de la prévention et de la gestion des conflits, de la tolérance, de la conciliation, de la réconciliation et de la préservation de la paix, le renforcement d’une gouvernance vertueuse, inclusive et participative, d’une opération d’envergure sur l’étendue de tout le territoire à l’image de celle de la région du Nord (Otapuanu),… Satisfaite du déroulement des travaux, le Médiateur du Faso, Saran Séré/Sérémé, a souhaité que le dialogue soit le seul moyen de résolution des conflits. « Nous souhaitons que la paix et la tolérance règnent entre les Burkinabè. Quelles que soient les incompréhensions, trouvons les solutions par le dialogue. Ni les armes ni le feu n’ont jamais été la solution à un problème», a soutenu Mme Séré/Sérémé.

Pour un sursaut salvateur

Le Médiateur du Faso, dans son adresse à l’assistance, a interpellé, pour ce faire, l’ensemble des Burkinabè à la cohésion, à l’unité nationale, dans un environnement sécurisé, afin que le pays sorte de la spirale des violences inter et intra-communautaires et puisse vaincre le terro-risme. Elle a, par ailleurs, témoigné sa gratitude au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour son soutien aux initiatives de l’institution et en particulier pour son appui à l’organisation du forum de Dédougou. Pour elle, les voies et moyens déjà expérimentés par les “devanciers”, à travers les valeurs traditionnelles et religieuses, sont essentiels à la mise en œuvre d’un dialogue inclusif dans un monde en pleine mutation où la démo-cratie représentative se mue en celle participative. En effet, les populations, a-t-elle expliqué, dans le souci de participer à la gestion des affaires publiques, d’avoir un droit de regard et d’administrer leurs droits directement, provoquent, parfois, de graves crises qui évoluent en conflits inter et intra-communautaires engendrant de dramatiques guerres fratricides. A son avis, il est donc impérieux d’opérer une réelle introspection, une catharsis, un changement de comportement à tous les niveaux des strates de la société en vue d’arrêter cette dérive suicidaire. “Aucune raison explicative ne saurait conduire le pays des Hommes intègres dans ce tourbillon malfaisant et dramatique. Notre conscience collective, notre responsabilité commune et notre amour pour la mère patrie sont interpellés pour un sursaut salvateur”, a-t-elle martelé. Le Médiateur du Faso a, en outre, salué la forte mobilisation des participants. Selon elle, cela démontre l’aspiration et l’engagement de tous les fils et filles du pays des Hommes intègres à la paix des cœurs, et la paix dans leur mère patrie. “Nul ne brûlera sa propre mère sans encourir la sanction suprême des ancêtres et par-dessus tout de Dieu le Tout-Puissant. Sauvegardons notre mère patrie et implémentons la paix des cœurs et des braves, l’union sacrée des filles et fils dans la tolérance”, a souhaité Mme Séré/Sérémé. A l’instar de la première responsable du Médiateur du Faso, les participants se sont dit satisfaits du déroulement des travaux du forum sur la médiation institutionnelle. Tout en souhaitant la pérennisation de cette initiative, Moussa Kaboré, un participant venu du Namentenga, a préconisé, pour les éditions à venir, l’organisation de travaux préparatoires au niveau des provinces et des régions avant le rendez-vous national qui capitalisera les différents résultats.

Kamélé FAYAMA
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