En marge de la 21e édition de la Journée nationale du paysan (JNP), le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a lancé hier jeudi 25 avril 2019 à Kilingbara, un village de la commune rurale de Kampti situé à une soixantaine de kilomètres de Gaoua, le Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (PAEA).
Le Burkina Faso disposera d’ici cinq ans de données actualisées sur ses ressources en eau souterraines et assoir son cadre gestion. Ce, grâce au Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (PAEA) dont le top de départ a été donné par le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré le jeudi 25 avril 2019 à Kilingbara, un village de la commune de Kampti devant une foule joyeuse. Ce programme qui a une durée de vie de cinq ans vise en plus, selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, le renforcement du capital humain de son département et de l’ONEA ainsi que l’amélioration de l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement. Ainsi, il est prévu dans 66 communes rurales des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, la réalisation de 1220 forages équipés de pompes à motricité humaine, 90 Adductions d’eau potables simplifiés (AEPS), 16 forages profonds et 14 piézomètres, 50 forages productifs dont 16 permettront la réalisation des adductions d’eau potable multi-villages, 50 000 latrines familiales, 10 200 cabines d’assainissement avec dispositifs de lavage de mains dans des écoles, centres de santé et lieux publics…En Outre, le programme interviendra dans 14 centres urbains en faisant 82 000 nouveaux branchements privés et environ 330 bornes fontaines. L’augmentation de la capacité de production de 17 000m3/j par des installations de pompage et de stockage d’eau dans certains centres urbains, la construction de 85 000 latrines familiales et 1 050 nouvelles cabines d’assainissement, etc. sont aussi prévus. Pour toutes ces réalisations qui permettront l’accès « d’environ 1 160 000 personnes supplémentaires » aux services d’eau potable et d’assainissement et une meilleure connaissance des eaux souterraines du pays le PAEA dispose d’un budget d’environ 180 milliards de FCFA dont plus de 150 milliards de FCFA de la Banque mondiale.
L’objectif « Zéro corvée d’eau » en ligne de mire
A écouter le représentant résident de l’institution bancaire au Burkina Faso, Cheick Fantamady Kanté, le montant de ce financement est sans précèdent dans l’histoire du partenariat entre la Banque mondiale et le pays des Hommes intègres. Le soutien s’inscrit à ses dires en droite ligne de la nouvelle stratégie eau et assainissement de son institution avec comme axes majeurs la durabilité des ressources en eau, la délivrance des services et le renforcement de la résilience. « Jusque-là, notre appui dans le secteur a porté sur le milieu urbain notamment au niveau du projet Ziga mais il y a le monde rural qui malheureusement ne bénéficie pas d’accès aux services d’eau potable et d’assainissement d’où le financement du PAEA », a-t-il expliqué. Il a indiqué que le PAEA sera mis en œuvre selon une approche innovante qui est Programme pour les résultats. « Les ressources seront décaissées non pas selon le niveau d’avancement des activités comme il est de coutume mais sur la base des résultats obtenus. Nous espérons que ce genre d’intervention pourra faire bouger les lignes et changer durablement la vie des populations de façon positive », a-t-il développé. Son souhait a été partagé par le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré. Pour lui, le PAEA et d’autres programmes en cours d’exécution ont pour but de concrétiser l’engagement « Zéro corvée d’eau » pris par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré lors des campagnes électorales. Il a salué les partenaires techniques et financiers particulièrement la Banque mondiale pour son accompagnement. Il a souhaité que cet appui se poursuive pour le maillage intégral du territoire national en structures d’approvisionnement en eau potable. Ce, a-t-il insisté pour « qu’aucun burkinabè ne fasse des kilomètres pour s’approvisionner en eau potable ».