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Masdar city d’Abu-Dhabi : le président du Faso dans le «labo» des énergies du futur

Publié le vendredi 26 avril 2019  |  Sidwaya
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© Sidwaya par DR
Le président du Faso dans le «labo» des énergies du futur à Masdar city d’Abu-Dhabi
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Au deuxième et dernier jour de sa visite de travail et d’amitié à Abu-Dhabi aux Emirats Arabes Unis, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a visité, le jeudi 25 avril 2019, Masdar city, une écocité uniquement fonctionnelle avec des énergies renouvelables. Il a également visité la grande mosquée Sheikh Zayed et l’Oasis de dignité, à la suite d’une cérémonie solennelle de dépôt de gerbe de fleurs à l’honneur des martyrs.

Avant de quitter Abu-Dhabi au terme de deux jours de visite d’amitié et de travail, le jeudi 25 avril 2019, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est rendu sur le site de la cité Masdar abritant l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), à 30 km à l’Est de la ville d’Abu Dhabi. «Les générations futures doivent vivre dans un monde différent du nôtre. C’est essentiel que nous nous habituions nous-mêmes et nos enfants, à entrer dans ce nouveau monde».

C’est la philosophie, mentionnée sur un mur du Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan, père- fondateur des Emirats arabes unis. C’est cette cité futuriste qui a accueilli le chef de l’Etat et sa délégation. Une fois dans un des bâtiments, ses hôtes ont expliqué à l’illustre visiteur du jour que Masdar ou «source» en arabe est une écocité à vocation expérimentale dans les domaines des énergies renouvelables, des transports «propres» et de la gestion des déchets. Le projet est toujours en développement, les travaux ayant commencé en février 2008 pour accueillir 40 000 habitants à l’horizon 2030. La ville est appelée à devenir une ville modèle, la première cité «sans émissions de carbone et sans déchets». L’objectif de la ville est d’inciter étudiants, experts, hommes d’affaires, spécialistes de l’environnement et entreprises innovantes de tous les pays, à venir s’y installer.

Le Masdar Institute, dédié à la recherche, a été initié en 2007. Les premiers étudiants et chercheurs y ont investi une partie des lieux dès novembre 2010. Parmi les infrastructures et projets initialement envisagés dans le cadre de cette cité, figurent la construction d’une centrale solaire d’une puissance de 100 mégawatts qui doit être ultérieurement portée à 500 MW, la couverture des toits de la ville de 5 000 m2 de panneaux photovoltaïques, le recours à l’hydrogène et à des agrocarburants issus de cultures utilisant les eaux usées pour remplacer les carburants fossiles et l’utilisation des eaux usées, après recyclage, pour l’irrigation des cultures destinées à l’alimentation. Ce recyclage de l’eau est censé permettre de réduire de 80% la consommation d’eau de mer dessalée dont la production nécessite une quantité importante d’énergie.

Une anticipation sur le futur

A cela, s’ajoute la construction d’une ferme éolienne de 20 MW, l’utilisation du surplus d’énergie renouvelable produit par la ville d’Abu Dhabi et la mise en place d’un système de transports «propre» à haute efficience énergétique et sans émissions de gaz à effet de serre. Bâtie sur une superficie de 6 540 hectares, elle a un potentiel d’installation de 1 500 entreprises pour un coût global d’environ 22 milliards de dollars. Les deux grandes installations, actuellement en place, sont l’Institut des sciences et des technologies et le siège de l’IRENA. A la fin de sa visite, le président du Faso a expliqué que la Cité Masdar est une ville de haute technologie, une zone franche où toutes les industries peuvent venir s’installer et investir en vue de travailler dans la recherche.

«C’est une anticipation sur le futur et on ne peut que saluer cette vision qui ne se limite pas à vivre au quotidien mais à préparer la réflexion sur les énergies du futur», a relevé Roch Marc Christian Kaboré. Après la Cité Masdar, le chef de l’Etat a visité Waha Karama (Oasis de dignité) et y a déposé une gerbe de fleurs lors d’une cérémonie solennelle à honneur des martyrs et soldats qui ont sacrifié leur vie au service de la Nation, en présence de son Altesse, Sheikh Khalifa bin Tahnoun Al Nahyan. Avant de regagner Ouagadougou, le chef de l’Etat s’est rendu à la grande mosquée d’Abu-Dhabi qui porte le nom du fondateur de la ville, Sheikh Zayeg, initiateur de l’unification des sept émirats qui forment les Emirats arabes unis. D’une capacité de 51 000 personnes, la mosquée dispose d’un tapis intérieur inscrit au Record Guinness pour avoir été tissé à la main par 1 200 femmes pendant deux ans.

Jean-Marie TOE
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