Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salif Ouédraogo, était à Bobo-Dioulasso, le jeudi 18 avril 2019. Il a, dans le cadre de ce séjour, visité le Centre agricole polyvalent (CAP) de Matourkou et l’unité de production semencière Neema agricole du Faso (NAFASO).
Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salif Ouédraogo, a effectué sa toute première sortie, depuis sa nomination, sur Bobo-Dioulasso. Dans le cadre de cette visite, il s’est rendu successivement à l’unité de conditionnement de semences de Neema agricole du Faso (NAFASO), et au Centre agricole polyvalent (CAP) de Matourkou. A NAFASO, le ministre et son staff ont pu découvrir la chaîne de traitement et de conditionnement des semences, et les magasins de stockage des produits
finis.
NAFASO, selon son Président-directeur général (PDG), Abdoulaye Sawadogo, est une société familiale créée en 2008. De 234 tonnes au départ, cette unité, aujourd’hui, est passée à une production annuelle d’environ 6 500 tonnes de semences. Elle travaille avec un réseau de plus de 1 500 producteurs avec plus de 50 distributeurs dans les régions et provinces du Burkina Faso.
NAFASO est spécialisé dans les semences agricoles et dispose d’une gamme variée de produits agro-silvo-pastoraux. Il s’agit entre autres, d’une dizaine de variétés de maïs, autant de variétés de riz, des variétés de sorgho, de mil, de sésame, et d’arachides. A cette liste s’ajoutent des semences fourragères et maraîchères.
Le point commun de toutes ces variétés, à écouter les dirigeants de l’entreprise, est qu’elles sont toutes «made in Burkina». Le PDG de NAFASO s’est félicité de ce passage du chef du département de l’agriculture dans ses locaux. NAFASO, a-t-il dit, est plus connu à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays des Hommes intègres. La visite matinale du ministre contribuera donc, à ses yeux, à renverser cette donne.
Beaucoup de potentialités à valoriser
En matière de production semencière, Abdoulaye Sawadogo a affirmé que le Burkina Faso est une référence dans la sous-région ouest-africaine. Ce que confirme le ministre Salif Ouédraogo. «Nafaso est le premier producteur semencier d’Afrique de l’Ouest et cela témoigne de l’expertise du Burkina Faso dans le domaine de la semence», s’est-il réjoui. Après l’étape de NAFASO, la visite s’est poursuivie au CAP Matourkou.
Là, le premier responsable de l’agriculture a pu rencontrer le personnel, et visiter une unité de décorticage de riz en cours d’installation. Le CAP, a-t-il d’emblée fait remarquer, est le centre de référence burkinabè de formation de techniciens de l’agriculture. Ce centre, aux dires de Salif Ouédraogo, présente beaucoup de potentialités.
Comme l’a signifié le directeur général du CAP, Dr Dénis Ouédraogo, des études ont montré que sur les 1 430 hectares (ha) du domaine 650 sont cultivables. Or jusqu’à présent, seuls 30 à 50 ha sont exploités. L’exploitation du site, a laissé entendre le ministre Ouédraogo, est une nécessité. Non seulement, a-t-il expliqué, elle contribuera à la formation des stagiaires, mais aussi sera une source de revenus peut-être pour l’autonomisation du centre.
Pour y arriver, il propose le Partenariat public-privé (PPP).
Le DG du CAP a traduit toute sa satisfaction pour cette visite du ministre. «Cela nous laisse voir votre intérêt et votre fort désir de faire progresser le CAP», a déclaré Dénis Ouédraogo. Après Bobo-Dioulasso, la tournée a conduit l’équipe du ministre à Gaoua, dans la région du Sud-Ouest. Ces étapes s’inscrivent dans le cadre d’une tournée dans toutes les régions du pays.