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Burkina : Les greffiers disent non aux »tripatouillages » des textes

Publié le jeudi 25 avril 2019  |  AIB
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© aOuaga.com par A.O
Palais de justice de Ouagadougou : les greffiers en sit-in
Vendredi 14 février 2014. Ouagadougou. Palais de justice. Les greffiers observent depuis le 12 février un sit-in de 72 heures (entre 8h et 11h) à l`appel de leurs syndicats pour exiger l`amélioration de leurs conditions de vie et de travail
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Ouagadougou, 24 avril 2019 (AIB) – Les greffiers en grève depuis le 19 avril 2019, ont accusé mercredi, des proches du ministre de la Justice, d’avoir tripatouillé des textes préalablement arrêtés par consensus.

«L’arrêt de travail fait suite à des modifications des textes que les greffiers ont constaté depuis un certain temps. Tous les textes qui sont élaborés et validés par les comités sont systématiquement modifier en ses dispositions qui concernent les greffiers», a affirmé mercredi, le secrétaire général du Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) Abdoul-Aziz Kafando.

«Dès qu’il y a quelque chose qui constitue un avantage pour les greffiers, ces dispositions sont systématiquement modifiées par les proches collaborateurs du ministre et cet arrêt de travail, c’est pour dénoncer cet état de fait et demander de rétablir ce qui avait été prévu», a ajouté M. Kafando qui s’exprimait au nom de sa structure et du Syndicat national des greffiers (SYNAG), représenté par Jean Lankoandé.

Selon Abdoul-Aziz Kafando, le projet de texte portant Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués, le projet de loi portant code d’organisation judiciaire et le projet de loi portant sur le code de procédure pénale, «ont été modifiés à la dernière minute par les plus proches collaborateurs du ministre de la Justice (Réné Bagoro)».

D’après M. Kafando, le code de procédure pénale prévoyait qu’en cas de poursuite contre un greffier, l’on désigne une autre juridiction différente de là où il exerce, pour connaitre l’affaire.

Toutefois, cette disposition qui lutte selon lui, contre «le favoritisme et les règlements de comptes» a été abandonnée par le cabinet du ministre.

Le syndicaliste s’est aussi offusqué parce que la loi de reversement des greffiers a créé «d’énormes injustices», notamment, «l’entassement de plusieurs promotions dans un même échelon. Ce qui a eu pour corolaire, la perte pour certains de plus de cinq échelons».

Il a aussi dénoncé la prise seulement de quatre décrets d’application sur une vingtaine en ce qui concerne la loi 054-2012 portant statut du personnel du corps des greffiers, adoptée par l’Assemblée nationale le 18 décembre 2012.

«Face aux revendications légitimes clairement exprimées, nous responsables syndicaux, avons constaté avec stupeur, qu’au lieu de régler le problème, les autorités ont décidé de passer par des menaces et des intimidations. En agissant ainsi, ils ont choisi, comme à l’accoutumée, de briser le thermomètre au lieu de soigner la fièvre», a relevé Abdoul-Aziz Kafando.

En rappel, les avocats qui prévoient une marche le 29 avril prochain, observent depuis hier mardi, une grève de 96 heures pour protester contre «les graves dysfonctionnements de l’appareil judiciaire au Burkina Faso».

Agence d’information du Burkina

DA/ata/ak
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