L’audience, entrant dans le cadre du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, a été une fois de plus suspendue, ce mardi 23 avril 2019, et cette fois-ci, en raison d’un mouvement d’humeur des avocats.
Après l’audition des victimes qui a pris fin le 10 avril dernier, le procès est à sa troisième suspension. La première et la deuxième fois, la suspension a été demandée par les avocats de la partie civile en vue de mieux se préparer pour les plaidoiries. Celle d’aujourd’hui est la conséquence du mot d’ordre issu de l’Assemblée générale des avocats du Burkina.
En effet, les Hommes en robe noire ont décidé de suspendre leur participation aux audiences des cours et tribunaux, et ce pour 96 heures, pour protester contre le «dysfonctionnement de l’appareil judiciaire».
Dès la reprise de l’audience qui avait été suspendue le 18 avril 2019, Me Souleymane Ouédraogo, au nom de la partie civile, a informé le tribunal du mot d’ordre des avocats, qu’ils ont décidé de respecter.
Me Mamadou Sombié, réagissant au nom des avocats de la défense, est venu en appui à la partie civile. «Nous ne pourrons pas assurer la défense de nos clients ce matin, jusqu’à ce que le mot ordre soit levé», a conclu Me Sombié.
Selon le parquet, qui a suivi ces développements, c’était au tribunal de décider, et celui-ci a dit prendre acte de la situation et a prononcé la suspension de l’audience pour une reprise le mardi 30 avril 2019.