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Sécurité alimentaire: la SNV et Orange Burkina se donnent la main pour contribuer au développement du secteur agricole

Publié le mercredi 24 avril 2019  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
la SNV et Orange Burkina se donnent la main pour contribuer au développement du secteur agricole
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C’est dans l’après-midi du jeudi 25 avril 2019 à L’hôtel Ouaga 2000 que l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) et Orange Burkina Faso ont présenté à la presse leur partenariat dans le cadre du projet Mobile Data for Moving Herds Management and Better Incomes in Burkina Faso (MODHEM). Un projet qui a pour objectif, de soutenir la mobilité du bétail et d’améliorer les revenus des éleveurs et des agriculteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire.

Le projet MODHEM a été mis en place dans le cadre d’un partenariat public privé par la SNV et Orange Burkina d’une part et d’autre part, avec des partenaires que sont le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH), le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la société Satteligence basée au Pays-Bas. Le projet entend assister les pasteurs et les agro-pasteurs dans leur prise de décision en rendant accessible par téléphone, l’information sur la disponibilité des points d’eau, de la biomasse fourragère, la pluviométrie et autres phénomènes agro-météorologiques, la situation et l’état des pistes de transhumance, la disponibilité et la position des infrastructures pastorales, les prix du bétail, des produits agricoles et autres produits agro-sylvo-pastoraux sur les marchés…

La cible directe des actions du projet est donc constituée des pasteurs et des agro-pasteurs des régions des Cascades, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Nord, du Sahel et de l’Est qui devraient au terme du projet, voir leurs revenus augmenter respectivement de 15% pour les pasteurs et de 10% pour les agriculteurs. Les bénéficiaires indirects pourraient être les commerçants, les cabinets de services et d’intrants vétérinaires, les acteurs des autres régions du Burkina. Le projet selon Jeanette DE REGT, représentante pays de la SNV, devrait atteindre 100.000 éleveurs et 200.000 agriculteurs.

Le projet est financé à hauteur de 2.590.000.000 FCFA par l’Agence Spatiale Néerlandaise NSO (70%) et (30%) par les autres partenaires.

Fort de son savoir-faire et avec plus de 8,6 millions d’abonnés, Orange Burkina est la compagnie de téléphonie qui aura la délicate charge de conduire le volet opérationnel de ce projet. Orange Burkina dans le cadre de ce projet assurera la diffusion des informations auprès des utilisateurs à travers un centre d’appel et une plateforme de messagerie accessible par téléphone.

Avec la ferme conviction que le numérique est une chance pour accélérer le développement et qu’à ce titre, il peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire par l’accroissement de la productivité, Orange Burkina, représenté à l’occasion par Alimata Touré, a réaffirmé la disponibilité de Orange Burkina à accompagner le projet en mettant son savoir-faire et ses infrastructures à disposition. «A travers ce projet de partenariat avec la SNV, les producteurs pourront obtenir à partir de leur téléphone, des conseils de techniciens du domaine de l’élevage et de l’agriculture, des informations pertinentes et adaptées à leurs besoins notamment sur la disponibilité des eaux de surface, la disponibilité des pâturages, la pluviométrie et les autres informations agro météorologiques, la position et l’état des pistes de transhumance, les prix du bétail et des produits agricoles. En plus, pour combler pleinement les attentes d’information des producteurs et éleveurs, nous mettrons notre centre d’appel à profit et à partir duquel, des techniciens avisés, confirmés seront à l’écoute des producteurs», rassure Mme Touré.

Cette action, loin d’être une prouesse isolée, vient rallonger la liste des actions fortes qu’Orange Burkina ne cesse de déployer dans le cadre de sa responsabilité sociétale et ses ambitions à accompagner le Burkina Faso dans son processus de développement.

En rappel, le Burkina Faso est un grand pays d’élevage surtout extensif. D’après les statistiques du PNSR 2017, plus de 80% des ruminants domestiques sont élevés selon le système pastoral transhumant. Ces mêmes statistiques estiment que l’apport de ce système d’élevage dans l’offre de produits animaux est de l’ordre de 77% pour la viande et de 92% pour le lait. Et selon le Centre d’Analyse des Politiques Economiques (CAPES 2011), près de 34% des revenus des ménages ruraux proviennent de l’élevage pastoral pratiqué par au moins 95% des ménages ruraux.

Le Burkina Faso accueille également des pasteurs en provenance de pays frontaliers (Niger, Mali) et en partance vers les pays côtiers (Bénin, Ghana, Togo et la Côte d’Ivoire). C’est dans ce nouveau contexte que l’élevage, de façon générale, et l’élevage pastoral en particulier est appelé à faire ses preuves dans un environnement de plus en plus austère pour son développement. L’activité pastorale est en effet confrontée à une série de contraintes qui sont entre autres : la réduction des espaces pastoraux et des aires de pâtures ; le manque d’informations sur la disponibilité des ressources naturelles, notamment la biomasse fourragère et les ressources en eau ; l’obstruction des pistes de transhumance ; la non disponibilité de l’information sur les couloirs de transhumance et les postes de soin lors des déplacements de troupeaux et la non disponibilité de l’information sur les prix des produits agricoles et d’élevage au niveau des différents marchés.
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