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Grogne dans le secteur judiciaire : Avocats et greffiers absents aux audiences

Publié le mercredi 24 avril 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Grogne dans le secteur judiciaire : Avocats et greffiers absents aux audiences
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Conformément à leur mot d’ordre lancé la veille, les avocats du Burkina Faso ont suspendu mardi 23 avril 2019, et ce pour 96 heures, leur participation aux audiences du procès du putsch manqué et au palais de justice de Ouagadougou. Constat d’un mouvement qui coïncide avec celui des greffiers.

Le palais de justice de Ouagadougou et le tribunal militaire délocalisé à Ouaga 2000 pour le procès du putsch manqué n’ont pas abrité d’audiences, hier mardi 23 avril 2019. Cela en raison d’un mot d’ordre de suspension de la participation aux séances des cours et tribunaux du 23 au 26 avril prochain, lancé par l’Ordre des avocats.

Le tribunal militaire a pris acte de la décision des hommes en toge noire et a reporté l’audience au mardi 30 avril prochain. Un tour à la Maison de l’avocat en milieu de matinée a permis à Sidwaya de faire le constat au premier jour du mouvement des auxiliaires de justice qui ont boudé les salles d’audiences. Des avocats, rencontrés sur place, ont déploré le « dysfonctionnement de l’appareil judiciaire » qui les a amenés à initier leur mouvement rejetant la responsabilité sur l’Etat.

Au palais de justice de Ouagadougou, qui abrite la Maison de l’avocat, la salle d’audience N°1 a servi à la tenue d’une rencontre entre les responsables du syndicat des greffiers et les militants à la base en mouvement pour une période indéterminée. A l’issue de la réunion, le greffier en chef, Hyacinthe Sirima, a confié que leur reversement, en 2016, dans la loi n°054 portant corps des greffiers a été fait de façon catastrophique, créant un climat délétère. A cela s’ajoute selon lui, la suppression par certains individus à eux seuls de dispositions accordant des avantages au greffier.

Venu échanger des « motivations du mouvement d’humeur » avec les militants, le secrétaire général (SG) du syndicat des greffiers, Abdoul Aziz Kafando, précisera, concernant les avantages, qu’il s’agit du privilège selon lequel le greffier mis en cause ne peut-être pas par le tribunal dans le ressort duquel il exerce, mais par une juridiction d’un autre ressort territorial. Pendant que les greffiers se concertaient, le tribunal d’instance tenait une audience.

Il était composé d’un juge et d’un greffier qui, selon le SG Kafando, est un stagiaire. Une dizaine de personnes assistait à la séance du tribunal à notre arrivée. Une troisième salle d’audience était totalement vide à notre passage.
A la fin de leur mouvement de 96 heures, les avocats ont prévu une marche en direction du ministère en charge de la Justice, le lundi 29 avril prochain.

Jean Philibert SOME
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