Le G5 Sahel organise, du 23 au 25 avril 2019, une rencontre régionale pour la validation de la stratégie intégrée jeunesse et d’un plan d’action (SIJ-PA). Le lancement des travaux a eu lieu à Ouagadougou et aboutira à la mise en place du réseau des jeunes du G5 Sahel.
Les difficultés auxquelles les jeunes du Sahel font face peuvent constituer un terrain fertile pour le terrorisme, si bien que le G5 Sahel veut impliquer davantage les jeunes dans les politiques de développements pour une réponse globale contre le fléau.
A cet effet, le Secrétariat permanant de l’organisation veut se doter d’une stratégie intégrée jeunesse et d’un plan d’action ((SIJ-PA) pour les pays du Sahel. C’est l’objet de la rencontre régionale de validation technique des propositions, qui se tient du 23 au 25 avril à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est selon le secrétaire permanant du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, de valider la stratégie jeunesse du G5 Sahel et son plan d’action et mettre en place officiellement du réseau des jeunes du G5 Sahel.
Ce rendez-vous de Ouagadougou se fixe pour mission de diagnostiquer les problèmes des jeunes, identifier des solutions et de développer des synergies entre les dispositifs locaux, nationaux, régionaux et internationaux pour répondre à la problématique jeunesse, Aussi, il envisage axer les actions du G5 Sahel sur les points de convergence entre les différents pays membres et les pays limitrophes. Pour l’ambassadeur chef de mission de l’Union européenne, Jean Lamy, cette rencontre marque une étape décisive dans la mise en œuvre de la seconde phase du projet « la voix des jeunes du sahel ».
Selon lui, la validation de la SIJ-PA rentre dans le cadre de la deuxième phase de ce projet au même titre que la mise en place du réseau des jeunes du G5 Sahel. Cette stratégie a été mise en œuvre par le centre pour le dialoguer humanitaire (HD) avec le soutien de Royaume du Danemark et de l’Union européenne. La phase 2 vise la poursuite de l’intégration des organisations de jeunesse des pays du G5 Sahel dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques de développement en leur faveur.
Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré, représentant le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a insisté sur la place « centrale » de la jeunesse dans le développement de l’Afrique. « Après cette validation nous allons passer aux actions pour renforcer le dispositif du développement sur le terrain et cela passe nécessairement par la jeunesse », a-t-il dit.
Quant au président du Conseil national de la jeunesse, Moumouni Dialla, il a indiqué que la mise en place de la coordination va permettre une meilleure implication des jeunes dans les actions du G5 Sahel. « Aujourd’hui la jeunesse constitue la majorité des populations du sahel, elle doit être le premier partenaire surtout dans l’opérationnalisation de ce plan stratégique », a-t-il confié.
Cette rencontre se tient conformément à la volonté des chefs-d’Etat des pays du G5 Sahel exprimées lors des sommets du 20 novembre 2015 à N’Djamena au Tchad et à la déclaration de Bamako sur la jeunesse le 28 avril 2016. L’élaboration de la stratégie devrait au terme de la validation permettre de prendre en charge les défis de la jeunesse du Sahel par des projets transfrontaliers, innovants, porteurs de perspectives d’auto emploi ou d’autonomisation.