Le ministère de la Santé a tenu, une rencontre de plaidoyer à l’endroit des gouverneurs de régions pour leur implication dans la campagne de distribution universelle des moustiquaires imprégnés à longue durée d’action (MILDA), le mardi 23 avril 2019.
Après 2010, 2013, 2016, le ministère de la santé organise, la 4e campagne de distribution universelle des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’actions (MILDA) cette année 2019. Elle va débuter en juin prochain. Déjà, le ministère de la santé et ses partenaires se préparent pour la réussite de l’opération. C’est ainsi, que le département en charge de la santé a tenu, une rencontre de plaidoyer avec les gouverneurs de régions, le mardi 23 avril 2019, à Ouagadougou.
Pour la ministre de la santé, Claudine Lougué, l’objectif principal de ce face-à-face avec les premiers responsables des régions, est de contribuer à la réussite de la campagne à travers leurs engagements à toutes les étapes, que sont, le dénombrement, la distribution et l’utilisation effective des MILDA par les bénéficiaires. Le gouverneur de la région de l’Est, colonel-major, Peggy Hyacinthe Yoda, a pour sa part précisé que les gouverneurs occupent une place importante en tant qu’administrateurs de leur région et partenaires privilégiés des démembrements du ministère de la santé.
A ce titre, leur rôle est plus que capital dans le relais des actions au niveau des populations pour ces types de campagnes. « Notre rôle est d’accompagner les structures sanitaires dans la distribution pour que l’opération puisse atteindre toutes les populations et garantir son succès», a dit M. Yoda. « La nécessité d’agir ensemble pour le bien-être des populations rend plus que jamais légitime les actions entrant dans le cadre de la campagne MILDA 2019 », s’est réjouie Mme Lougué.
Pour elle, le succès de cette campagne va constituer des leviers sûrs et incontournables qui vont aider à impulser une dynamique à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso. Aux gouverneurs, le ministre a annoncé des innovations majeures pour la présente campagne. Il s’agit de l’introduction des moustiquaires nouvelles générations pour faire face à l’accroissement de la résistance des moustiques dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest.
« En plus des MILDA standards habituellement distribuées, la campagne 2019 prend en compte les MILDA PBO et MILDA Interceptor G2 qui constituent les nouvelles générations », a-t-elle déclaré. Au cours de la rencontre, la ministre de la santé a rappelé que nonobstant les actions entreprises, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Pays des Hommes intègres.
Et pour preuve, elle a soutenu que les formations sanitaires ont enregistré en 2018, 11 970 321 cas de paludisme dont 5 870 314 cas chez les enfants de moins de cinq ans avec 4 292 décès. Et face à cette situation épidémiologique, le ministre de la santé, a indiqué que le gouvernement a fait de la lutte contre le paludisme, une priorité nationale. C’est pourquoi, son département, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) élabore périodiquement des plans stratégiques de lutte.
Elle a ajouté que le dernier en cours couvre la période 2016-2020, avec comme vision « un Burkina Faso sans paludisme pour un développement humain durable ». Selon les dires du ministre, ce plan s’est donné pour mission d’assurer l’accès universel aux services de prévention et de traitement du paludisme à l’échelle du pays. C’est ainsi qu’en matière de prévention, il a inscrit la lutte anti-vectorielle comme un axe stratégique avec plusieurs interventions dont la prévention par l’utilisation des MILDA.
En répondant à une question des journalistes sur les moustiques génétiquement modifiés, la ministre de la santé a expliqué que son département qui a la charge la promotion de santé des populations ne peut en aucun cas compromettre cette même santé. « Nous n’avons pas encore introduit ces moustiques et la population peut se rassurer que quand nous serons en phase de les introduire nous allons communiquer. Que la population se rassure que nous ne pouvons pas être des promoteurs de bonne santé et destructeur de la santé des populations », a insisté Claudine Lougué.