Les avocats burkinabè entament ce mardi, une grève de 96 heures sur toute l'étendue du territoire, pour protester contre les "interruptions" des activités juridictionnelles par des mouvements d'humeur des fonctionnaires de justice, a-t-on appris de source officielle.
"Il est devenu urgent et indispensable de marquer un arrêt afin d'attirer l'attention et susciter la résolution des obstacles au fonctionnement du système judiciaire tout entier", a écrit dans une déclaration l'ordre des avocats du Burkina Faso qui a annoncé la "suspension de la participation des avocats du Burkina Faso à toutes les audiences des cours et tribunaux sur toute l'étendue du territoire pour 96 heures, allant de mardi 23 avril au vendredi 26 avril".
A cela, s'ajoute la tenue d'une marche pour le respect de la justice et des droits humains le 29 avril, précise la même source.
Selon les avocats burkinabè, depuis le mois d'octobre 2018, il y a une interruption d'un pan des activités juridictionnelles notamment les audiences de flagrants délits, les audiences de citations directes, les audiences devant les juges d'instruction et ce sur toute l'étendue du territoire.
Ils ont dénoncé cette situation qui "engendre une violation massive et indiscriminée des droits humains en l'occurrence le droit d'être jugé dans un délai raisonnable, le droit d'accès au juge, le droit au principe de la permanence et de la continuité du service public de la justice".
Pour les avocats, "la responsabilité de ces violations incombe à l'Etat dont le rôle est de prévenir les dysfonctionnements et de résoudre quand ils surviennent malgré tout". F