Dans la chambre de jugement du tribunal militaire de Ouagadougou, l’assistance retient son souffle en ce début avril. Des vidéos de septembre 2015, cette semaine où tout a basculé au Burkina Faso, défilent sur des écrans de télévision : plusieurs militaires encagoulés de l’ancien Régiment de sécurité présidentielle (RSP) frappent des manifestants à coups de matraque et de ceinturon, des corps gisent au sol dans une mare de sang, derrière des tirs retentissent et des véhicules brûlent dans les rues de la capitale. « C’est le film de l’horreur, le jour le plus sombre du procès », lâche un avocat des parties civiles. « Ces images sont insoutenables, comment peut-on battre à ce point quelqu’un qui vous supplie ? », s’interroge le parquet. ... suite de l'article sur LeMonde.fr