Coopération Burkina Faso-Union européenne:Plus de 6,887 milliards de F CFA pour soutenir les filières de la graine de coton, de l’énergie et du miel au Burkina Faso
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané KABORE, et l’Ambassadeur, Chef de délégation de l’Union européenne (UE), Jean LAMY, ont procédé à la signature de deux accords de financement d’un coût global estimé à plus de 6,887 milliards de F CFA, le jeudi 18 avril 2019, à Ouagadougou. C’était en présence du ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO, du secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Boubacar TRAORE, et celui du ministère des Ressources animales et halieutiques, Charles L. OUEDRAOGO.
Le premier accord d’un montant de plus de 2,197 milliards de F CFA est destiné au financement du Projet d’appui à la gestion de l’aide (PAGA) de l’Union européenne pour le Burkina Faso, dont plus de 1,967 milliards de F CFA sont financés par l’UE à travers le 11e Fonds européen de développement (FED) et 229, 584 millions de F CFA financés par l’Etat burkinabè. Le second accord d’un coût total de plus de 5,414 milliards de F CFA est destiné au financement du Programme pour la compétitivité en Afrique de l’Ouest, volet Burkina Faso, avec une contribution de l’UE estimée à plus de 4,919 milliards de F CFA, et 491,967 millions de F CFA financés par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, partie prenante au programme. Ces accords de financement visent respectivement à renforcer la coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso; et à améliorer la compétitivité de trois chaînes de valeurs que sont: huileries et dérivés du coton; miel et dérivés; énergie solaire et domestique. La durée de mise en œuvre de chacun des deux projets est de 60 mois, dont 24 mois pour la période de clôture.
Selon l’Ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne, Jean LAMY, le Programme pour la compétitivité en Afrique de l’Ouest découle de l’initiative régionale de la CEDEAO et comporte des composantes pour chacun des 15 pays membres plus la Mauritanie. Et le Burkina Faso fait partie du deuxième groupe des huit pays d’Afrique de l’Ouest à bénéficier de ce programme. Ainsi, il bénéficie d’une enveloppe-pays de 7,5 millions d’euros, soit environ 5 milliards de F CFA sur un total de 48 millions d’euros. Pour lui, le présent appui confirme l’UE dans son rôle d’accompagnateur clé pour le développement du secteur privé au Burkina Faso. «En tant que principale donatrice de l’appui à l’économique régionale, l’Union européenne considère l’intégration régionale comme un élément clé pour améliorer l’investissement et les croissances des pays d’Afrique de l’Ouest…Notre aide au Burkina Faso s’inscrit dans ce cadre régional», a déclaré M. LAMY.
Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané KABORE, la coopération entre le Burkina Faso et l’Union européenne se traduit, pour la période 2014-2020, par un engagement financier de l’Union européenne à hauteur de 980 millions d’euros, soit environ 643 milliards de F CFA pour soutenir les efforts de développement économique et social du Burkina Faso. A l’entendre le Projet d’appui à la gestion de l’aide de l’Union européenne s’inscrit dans le cadre du programme indicatif national du 11e FED (2014-2020). S’agissant de ce programme, a-t-il fait savoir, sur une allocation de 628 millions d’euros, 613 millions ont déjà fait l’objet de signature de convention. De son avis, la mise en œuvre du PAGA permettra, entre autres, de renforcer le dispositif de suivi-évaluation de l’aide communautaire; de doter les services d’appui à l’Ordonnateur national en ressources humaines en qualité et en quantité; et d’améliorer la visibilité et la communication sur les actions de développement de l’aide communautaire.
Quant au Programme pour la compétitivité en Afrique de l’Ouest, il vise à renforcer la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest et à promouvoir l’intégration des pays dans le système commercial régional et international. De façon spécifique, il s’agit d’améliorer la performance, la croissance et la contribution à l’industrie, au commerce régional et aux exportations de chaîne de valeurs sélectionnées; d’améliorer le climat des affaires aux niveaux national et régional. Tout en remerciant l’Union européenne pour son soutien aux efforts de développement au Burkina Faso, Lassané KABORE a donné l’assurance et l’engagement du gouvernement à garantir une utilisation efficace et transparente des financements accordés.
Pour le secrétaire général du secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Boubacar TRAORE, la signature des deux conventions de financements est l’aboutissement d’un processus de concertation entre le gouvernement et l’Union européenne, mais également de recherche de solution aux contraintes de trois filières, notamment la graine de coton, l’énergie solaire et le miel. Pour lui, c’est un processus qui est en train de se terminer, mais qui permet d’ouvrir une nouvelle voie de coopération entre l’Union européenne et le gouvernement burkinabè dans l’appui au secteur privé.