Ceci est une déclaration de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) sur le Dialogue politique annoncé par le président du Faso.
Depuis le lundi 4 avril 2019, le Président du Faso, SEM Roch Marc Christian KABORE a entamé des concertations avec les acteurs de la classe politique burkinabè à l’effet de préparer un dialogue politique prévu pour se tenir les 27 et 28 avril 2019. Dans cette dynamique, le Premier Ministre, SEM Christophe DABIRE, avait mené une série de rencontres avec les acteurs sociopolitiques de notre pays autour de l’ordre du jour de la réconciliation nationale. C’est dans cette démarche, que le Premier Ministre a reçu en audience à son Cabinet le 1er avril 2019, les premiers responsables de la CODER.
La CODER salue cette amorce de dialogue politique qui doit être considérée comme le préalable indispensable à la dynamique du processus de réconciliation nationale des Burkinabè. Elle formule le vœu que le dialogue qui s’annonce soit intégral, inclusif et ouvert et engagé comme un processus devant conduire à la réconciliation nationale et au vivre ensemble.
Le dialogue doit être intégral
Notre pays traverse une crise multiforme qui ne permet pas un règlement séparé des problèmes qui se posent. Le dialogue voulu par le Président ne doit donc pas être seulement engagé entre les politiques. Il doit être intégral et s’étendre à tous les secteurs sociaux et à toutes les couches sociales de la nation pour espérer aboutir à une sortie de crise réelle.
Le dialogue doit aboutir au processus de réconciliation nationale
Le dialogue entre les acteurs politiques ne doit pas être une fin en soi. Il doit être mené afin de permettre au pays de retrouver la cohésion sociale et l’unité nationale. Pour cela, le dialogue devra réussir à son terme à engager le processus de réconciliation entre les filles et des fils du Burkina Faso, et notre pays avec lui-même. Les acteurs devront surtout éviter la célébration d’un évènementiel politique qui n’apporterait rien à la cohésion sociale du pays.
Le dialogue doit être inclusif et ouvert
Le dialogue doit concerner tous les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur et toutes les composantes de la société burkinabè. Les contributions de tous les Burkinabè ensemble sont essentielles au retour de la cohésion sociale dans le pays. A cet effet, le pouvoir doit également faire un geste en direction des exilés dans le sens de leur garantir un retour en toute sécurité. Le caractère inclusif du dialogue est la condition pour parvenir à la réconciliation nationale au Burkina Faso.
La CODER réaffirme son attachement à soutenir le dialogue qui s’annonce et formule le vœu qu’il puisse engager véritablement le pays sur le chemin de la réconciliation nationale des Burkinabè, acceptée par tous comme une impérieuse nécessité et un impératif catégorique pour la construction de la nation burkinabè.
La CODER invite les acteurs sociopolitiques à s’impliquer avec sincérité et patriotisme pour que le dialogue en vue comble les attentes des Burkinabè pour un Burkina Faso uni, solidaire et prospère.
Convaincue que la réconciliation nationale est la seule alternative viable pour le Burkina Faso, la CODER réitère sa disponibilité et son engagement à accompagner le processus y relatif.