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Cinq professeurs d’université accusent le CAMES de partialité

Publié le vendredi 19 avril 2019  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES)
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Cinq professeurs d’université accusés d’avoir bloqué les avancements de leurs collègues, ont reproché hier jeudi au Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES), de leur refuser l’accès au fonds du dossier.

Le professeur Dodji Kokoroko, président de l’Université de Lomé (prof. Agrégé de droit public), le professeur Salami Ibrahim David (prof. Agrégé à l’université d’Abomey Calavi au Benin et avocat), la professeure Dandi Gnamou (prof. Agrégée de droit public titulaire d’UFR, conseillère à la Cours suprême du Benin), le professeur Adama Kpodar (vice-président de l’université de Kara au Togo, prof Agrégé de droit public) et le professeur Francisco Meledje (vice-président de l’université Houphouët Boigni de Côte d’Ivoire, prof. Agrégé de droit public) sont invités à comparaître devant le Conseil d’éthique et de déontologie du CAMES.

Plusieurs professeurs accusent ces sommités de l’enseignement supérieur de les avoir empêchés d’accéder aux statuts d’agrégation et pour certains, d’avoir œuvré à leurs échecs aux différents examens pour accéder aux grades d’agrégé.

Ces informations ont été communiquées hier jeudi aux journalistes par leurs avocats, le Togolais Éric Emmanuel Sossah et les Burkinabè Guy Hervé Kam et Me Séraphin Somé.

Les avocats ont assuré que leurs clients n’ont pas pu avoir accès au fond du dossier, alors que les faits à eux reprochés sont «très graves».

«Logiquement, toute personne qui est accusée de quelque chose, doit connaitre ce dont on l’accuse et qui l’accuse et surtout précisément de quoi on l’accuse, c’est-à-dire un fait précis pouvant recevoir une qualification précise, prévue par la loi ou le code d’éthique en question. C’est un standard en droit de l’homme et de procès équitable», a affirmé Me Eric Emmanuel Sossah.

Selon Me Sossah, les plaignants ont été entendus du 21 au 26 janvier 2019 par la commission d’éthique et déontologie mais leurs dépositions n’a pas été communiquées aux accusés, malgré la saisie de huissiers les 5 et 12 avril 2019.

«C’est une infraction violente contre les fondamentaux du procès équitable et contre le code d’éthique qui devrait être la Bible de la procédure devant la commission d’éthique», a-t-il argué.

Éric Emmanuel Sossah reproche notamment au secrétaire général du CAMES d’avoir rédigé seul un règlement intérieur «confidentiel», à quelques heures de la comparution de ses clients.

D’près lui, le SG a inventé la possibilité de nommer à lui seul, des sous-commissions alors que le code, lui impose la nomination d’un rapporteur qu’il n’a pas exécuté.

M. Sossah a aussi affirmé que l’impartialité du SG est remise en question, car il est cité comme témoin par l’un des plaignants.

«C’est pour toutes ces raisons que nous avons voulu faire connaître à l’opinion publique nationale et internationale ce qui se passe dans cette instance (CAMES) pour qu’il ne soit pas dit que ces professeurs ont déserté l’instance comme il est déjà dit par ailleurs, alors qu’ils l’ont fait pour des raisons techniques et précises», a conclu l’avocat.
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