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Grève du syntsha à bobo : Le syndicat n’a pas prévu de service minimum

Publié le vendredi 19 avril 2019  |  Le Pays
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© Ministère par D.R
Grève du SYNTSHA : le ministre de la Santé aux côtés des malades
Le ministre de la Santé, Dr Smaila Ouédraogo, a fait le tour de certaines formations sanitaires de la ville de Ouagadougou le 22 novembre 2016 pour faire l’état des lieux de la grève des agents de la santé
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Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) observe une grève de 48 heures sur toute l’étendue du territoire national à compter du mercredi 17 avril 2019. A Bobo-Dioulasso, le mot d’ordre est suivi et les professionnels de la santé ont donc déserté les formations sanitaires.

Le constat était clair : au Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso (CHUSS), le service minimum n’est pas assuré. Du moins, à notre passage. En effet, les militants du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale observent une grève de 48 heures. Du bloc opératoire aux urgences en passant par la maternité, aucun homme en blouse, c’est la désolation mêlée au désespoir qui se lit sur le visage des malades et des accompagnateurs, abandonnés à leur sort. En fait les agents de santé ont la tête ailleurs : «Le non-respect du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le SYNTSHA le 13 mars 2017 ». Voilà ce qui a poussé les professionnels de la santé à se débarrasser de leurs blouses, abandonnant au passage les patients dont ils avaient la charge. Du moins, c’est l’avis du responsable à la formation syndicale du SYNTSHA section des Hauts-Bassins, Gustave Somda, selon qui, le syndicat n’a pas prévu le service minimum. Et d’ajouter qu’il appartient au gouvernement de le faire. Dans ce protocole, selon M. Somda, il est question, entre autres, d’amélioration des conditions de travail et de vie des agents de la santé. Sur cet aspect, on nous informe que le gouvernement avait pris l’engagement de relever le salaire des agents de santé de 10% à compter du 1er janvier 2017 et de 10% encore à partir du 1er janvier 2018. De même, explique Gustave Somda, le gouvernement a pris la résolution de conserver les indemnités des agents lorsque ceux-ci repartent en formation. Par ailleurs, poursuit-il, « ce même gouvernement » avait pris l’engagement de relever le niveau de recrutement des agents de la santé afin d’offrir aux patients des soins de qualité. Pour assurer des soins de qualité aux patients, toujours selon Gustave Somda, le SYNTSHA avait évoqué l’insuffisance et la qualité du matériel de travail et la question de la motivation en lien avec la gestion de la carrière des agents. « Lorsque vous arrivez dans une formation sanitaire, il nous manque presque l’essentiel. Vous regardez impuissamment les malades gémir, mourir sous vos yeux sans pouvoir rien faire parce que le plateau technique n’est pas à la hauteur de nos attentes », a-t-il déclaré. En plus, Gustave Somda déplore les conditions d’hébergement dans les formations sanitaires. En effet, selon ses termes, dans un centre de santé pouvant accueillir 24 personnes, l’on peut se retrouver avec 40 malades ; donc les premiers venus sont sur des lits et les autres couchés à même le sol. Il appelle le gouvernement à faire la part des priorités. « Tout est prioritaire au Burkina Faso mais, dit-il, il y a des priorités dans les priorités ».
A l’issue de ces 48 heures de grève, si rien n’est fait, le SYNTSHA entend entreprendre d’autres actions jusqu’à ce que son objectif soit atteint.
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