Le Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a débuté mercredi, une grève de 48 heures, qui a paralysé les services dans plusieurs centres de santé au Burkina Faso, a-t-on constaté.
Dans plusieurs centres de santé visités à Ouagadougou, les malades sont abandonnés à eux-même, alors que les agents de santé ont érigé des piquets de grève, comme à Bobo-Dioulasso (ouest) où les travailleurs se sont regroupés à la Bourse du Travail, selon une source locale.
Selon des sources concordantes dans certains centres de santé à l'intérieur du pays, "le service minimum n'est pas assuré", et les malades sont abandonnés par les soignants.
Les travailleurs de la santé réclament du gouvernement des meilleures conditions de vie et de travail, notamment la mise en œuvre des recommandations issues des négociations antérieures avec les autorités.
Pour le Conseil National de l'Ordre des Médecins du Burkina Faso, organe régulateur de l'exercice de la profession médicale, cette situation met à rude épreuve la déontologie et l'éthique professionnelle.
"Les conséquences de l'arrêt des soins sont catastrophiques et peuvent être irrémédiables ! A chaque fois qu'il y a eu grève dans notre secteur, il y a eu souffrance et perte en vie humaine. Car une vie de perdue à cause d'une grève est une vie de trop de perdue", a-t-il alerté mardi dans une déclaration.
Le Conseil National de l'Ordre des Médecins du Burkina Faso interpelle les différents protagonistes (gouvernement et syndicats) à privilégier le dialogue et la concertation pour trouver des solutions qui préservent la santé des populations et qui permettent d'assurer la continuité des soins.