L’ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL) a organisé, le vendredi 12 avril 2019 à Ziniaré, un atelier de sensibilisation et de formation au profit des chefs coutumiers. L’objectif est de susciter une prise en compte du bien-être des équidés de trait notamment les ânes dans leurs communautés respectives.
Considérés comme animaux de trait, les ânes sont principalement utilisés par les communautés pauvres et contribuent à l’augmentation de leurs moyens d’existence. Malgré leur contribution à la formation des revenus des ménages pauvres, la santé et le bien-être des ânes ne sont pas pris en compte, car ils sont exclus des interventions de l’Etat et des autres initiatives. Pourtant, l’amélioration de la santé et du bien-être des ânes peut contribuer à l’augmentation et à la durabilité des moyens d’existence des communautés vulnérables.
C’est pourquoi, l’ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL) et son partenaire britannique Brooke mettent en œuvre sur la période 2017-2021, un programme dénommé «Projet d’appui au renforcement des moyens d’existence des communautés par la promotion du bien-être des équidés de trait dans la région du Plateau central (PARMEC-PC)».
Pour y parvenir, l’ONG APIL a décidé d’impliquer les décideurs, les élus locaux et les leaders d’opinion afin de favoriser une prise en compte du bien-être animal dans leurs communautés respectives. D’où la tenue d’un atelier de sensibilisation et de formation au profit des chefs coutumiers, le vendredi 12 avril 2019 à Ziniaré.
L’initiative est à saluer
Pour la gouverneure de la région du Plateau central Nana Fatoumata Benon/Yatassaye, l’initiative est à saluer. «Parler du bien-être de l’âne de nos jours et dans le contexte burkinabè ne saurait passer sous silence au regard de sa contribution à la formation des revenus des ménages. Il y a également le contexte du commerce illégal des peaux d’ânes qui continue malgré les mesures prises.
A cela s’ajoute l’épidémie de gourme qui a décimé une bonne population d’ânes depuis le dernier trimestre 2018», a reconnu Mme Benon. C’est pourquoi elle a invité les garants des us et coutumes et des valeurs ancestrales à faire passer le message à l’issue de l’atelier. Pour le coordonnateur général de l’ONG APIL Abdoulaye Ouédraogo, l’ONG s’investit dans la promotion du bien-être des ânes dans les communes de Ziniaré, Zitenga et Dapélogo au profit de 30 villages depuis 2017.
«Ce sont 1 162 ânes qui sont touchés par nos interventions en soins vétérinaires, en habitat et en alimentation avec 1 203 propriétaires et utilisateurs concernés», a-t-il expliqué. Selon M. Ouédraogo, ce combat qui nécessite l’investissement de tous, passe inéluctablement par celui des leaders d’opinion pour porter les messages clés du changement de comportement à leurs communautés.
Au cours de cet atelier, les leaders d’opinion ont eu droit à la présentation du projet PARMEC-PC, des résultats de l’étude sur la contribution de l’âne dans la formation des revenus des ménages, d’un film documentaire sur le rôle de l’âne au sein de nos communautés.