Kantigui a appris avec consternation le mode de répartition de la viande venue de La Mecque cette année. Cette clef de répartition semble être tout sauf «pro-pauvre». Selon la source de Kantigui, le système de partage aurait été modifié cette année par le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, département technique en charge de la question. A telle enseigne que les principaux destinataires sont sortis, par endroit, bredouilles. De par le passé, la distribution de la viande était gérée sur toute l’étendue du territoire par les hauts-commissaires des provinces, sous la supervision des gouverneurs de région.
Ce système de partage prenait en compte, a appris Kantigui, toutes les catégories et couches sociales de la population dans les différentes localités. Mais voilà que cette année, il a été décidé de se passer des services des gouverneurs et haut-commissaires pour confier la gestion de cette question aux démembrements de ce departement. Là où Kantigui a versé des larmes, c’est quand il apprend que dans certaines provinces, décision a été prise de donner un carton de viande pour deux agents avant de procéder au partage du reste aux pauvres, principaux destinataires.
Kantigui garde en mémoire l’exemple de cette province qui n’a reçu que 10 cartons de viande. Les «distributeurs» se sont attribué 8 cartons laissant rien que deux cartons de viande pour la distribution. Kantigui espère que ces situations ne relèvent que de cas isolés, mais interpelle néanmoins les premiers responsables de la Solidarité nationale à ouvrir l’œil et le bon pour éviter que certains agents indélicats ne dévoient cette œuvre humanitaire hautement salutaire au profit des couches les plus défavorisées du pays.