Contrairement aux ambitions des producteurs de coton burkinabè, qui visaient 800 000 tonnes de coton graine, la production pour 2018-2019 s’établit à 436 0000 tonnes, soit une baisse de 29% par rapport à la campagne écoulée. Ce qui conduit le Burkina Faso à occuper la quatrième place des producteurs sur le continent africain derrière le Bénin, le Mali et la Côte d’Ivoire.
Les changements climatiques, le boycott d’une partie des producteurs et la menace terroriste sont entre autres les raisons qui ont fortement impacté la production cotonnière au Burkina Faso.
Les rendements au niveau des champs ont baissé, passant de 697 kg à 672 kg à l’hectare. Une baisse de la production cotonnière due aux aléas climatiques caractérisés par des sécheresses et inondations. La menace terroriste dans la région de l’est a poussé certains producteurs à abandonner leurs champs également.
Wilfried Yaméogo, directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), principale société cotonnière du Burkina : « Il faut dire aussi qu’il y a eu le mouvement de boycott ( un mécontentement des producteurs, empêchant d’autres de s’investir dans la culture du coton) qui a été observé notamment au niveau du Kénédougou, qui n’a donc pas permis d’avoir un potentiel de production de l’ordre de 80 000 hectares dans la zone du Kénédougou ».