En réaction à la conférence de presse organisée par IB Bank, le président directeur général de la société immobilière Abdoul Services International, Abdoul Ouédraogo, dit s’inscrire dans un élan d’apaisement. Il s’est confié à Sidwaya, le mardi 16 avril 2019.
Face à la crise qui l’oppose à IB Bank, le Président-directeur général (PDG) de la société immobilière Abdoul Services, Abdoul Ouédraogo, ne veut pas remuer le couteau dans la plaie. Il a indiqué qu’il s’agit d’une incompréhension entre son entreprise et la banque. Il a reconnu que quelques irrégularités ont entaché le contrat qui le liait à la banque, notamment en ce qui concerne la date de l’échéance qui, selon lui, n’a pas été respectée et l’injonction à lui faite d’envoyer la liste de ses biens pour liquidation au cas où il ne serait pas en mesure de solder son crédit au bout de deux ans. Toutes ces procédures de son point de vue ont été engagées de façon hâtive, à environ huit mois de la fin de l’échéance. L’un dans l’autre, le client d’IB Bank pense que l’image de son entreprise a été écorchée et que sa réputation a pris un coup au regard de la rumeur qui entourait l’affaire. Mais qu’à cela ne tienne, il a opté de ne pas répondre à la déclaration de la banque, préférant plutôt l’apaisement. «J’ai toujours travaillé en bon terme avec BHBF. Je n’ai aucune intention d’ouvrir des comptes ailleurs et donner dos à ma banque. Jusqu’à présent nous sommes disposé à garder nos comptes dans IB Bank, mais il faut qu’elle reconnaisse son tort vis-à-vis de ma personne», a dit M Ouédraogo. Et d’ajouter que son entreprise emploie plus de 2 500 personnes. Et dans un contexte sécuritaire déjà tendu, la solidarité des entreprises lui semble une alternative salutaire pour la paix et la prospérité des affaires économiques. Mieux, il a précisé que du fait du partenariat entre sa société et IB Bank, Abdoul services international a porté une vaste campagne de publicité sur l’institution financière. Une «pub» qui, de son avis, pourrait être évaluée à plus d’un milliard francs CFA. «Nous devons enterrer la hache de guerre. Des doyens nous ont approché pour demander que cette crise soit un vieux souvenir et nous allons respecter cette sagesse», a indiqué Abdoul Ouédraogo. Et d’ajouter que sa générosité ne saurait saper les fondements de son entreprise. «La générosité est un facteur de cohésion sociale et de solidarité. Elle est pour moi un héritage et je ne pense pas qu’offrir un forage, des ambulances, des cimetières des hôpitaux (…) à la population est mauvais en soi, étant donné que cela ne m’empêche pas de réaliser à plus de 40 milliards francs CFA mes cités que je devrais construire sur six sites», a-t-il martelé, avant de rassurer qu’entre le Président du conseil d’administration (PCA) de IB Bank, Mahamadi Bonkoungou, et lui tout va bien.