Le National democratic institute (NDI) en partenariat avec le Ministère de la Promotion de la femme et du genre (MPFG) organise un atelier de formation sur l’élaboration du 7ème rapport périodique du Burkina Faso concernant la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). Cette formation se tient du 27 au 29 août 2013 à Ouagadougou.
« Former les acteurs de développement et leur permettre d’avoir les meilleurs outils méthodologiques pour la collecte des données sur l’évolution de la situation des femmes en vue de l’élaboration sur 7ème rapport périodique de la Convention pour l’élimination de toutes les formes de violences et de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) », tel est le but principal du séminaire de formation organisé par le Ministère de la promotion de la femme et du genre (MPFG) en partenariat avec le National democratic institute (NDI). Selon la ministre de la promotion de la femme, Nestorine Sangaré/Compaoré, la session de formation permettra de munir les acteurs de développement, de connaissances dans le domaine. A cet effet, elle a laissé entendre que l’atelier doit renforcer les capacités des acteurs nationaux et surtout étatiques pour l’élaboration des rapports périodiques portant sur la mise en œuvre de la convention sur l’élimination de toutes les formes de violences et de discrimination à l’égard des femmes. La ministre a ajouté que la formation entre dans le cadre de l’élaboration du 7ème rapport périodique du Burkina Faso et de ce fait, « tous les acteurs de développement doivent être imprégnés du maximum d’informations sur la situation de la femme burkinabè ». A ce propos, elle a laissé entendre que son ministère a sollicité l’appui du National democratic institute (NDI) pour élaborer des outils cohérents et efficaces de collecte de toutes les données disponibles sur l’évolution de la situation des femmes « afin qu’en 2014, le Burkina Faso puisse donner une photographie de la situation actuelle des femmes ». Selon la directrice-résidente du NDI, Aminata Kassé, le partenariat avec le Burkina Faso est naturel en ce sens que « nous avons le même objectif et nous sommes heureux de pouvoir appuyer cet exercice ». Dans la même lancée, elle a établi le rôle de son institut qui consiste à faciliter et à mettre à la disposition des acteurs, tous les outils nécessaires pour arriver à un rapport professionnel qui rend véritablement compte. Vu l’importance du rapport, la ministre Nestorine Sangaré a souhaité que les acteurs apportent des idées claires et pertinentes pour qu’il soit plus crédible. Ainsi, pour répondre à cette crédibilité, le NDI a recruté une experte sur la CEDEF, Huguette Bopke, qui fera des échanges avec les acteurs en question et à l’issue de la formation, ils devraient avoir une meilleure connaissance institutionnelle de la CEDEF. En ratifiant le 28 novembre 1984 la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), le Burkina Faso s’est engagé à prendre toutes les mesures administratives, juridiques, institutionnelles et politiques nécessaires pour éliminer les discriminations faites aux femmes et aux filles dans tous les domaines. C’est dans le souci d’assurer le respect de cette obligation conventionnelle, selon la ministre en charge de la promotion de la femme, que le Burkina Faso doit présenter tous les quatre ans, au Sécrétaire général des Nations unies, un rapport sur l’état de la mise en œuvre de la CEDEF pour examen. Le 5 octobre 2010, le 6ème rapport périodique sur l’exécution de la CEDEF a été présenté pour la période 2001-2006 et faisait ressortir l’ensemble des politiques, programmes, lois et mesures pris par le gouvernement pour garantir les droits des femmes. La ministre a relevé que même si le Burkina Faso a été félicité par le Comité, ce dernier a néanmoins relevé des insuffisances et a fait des recommandations pour aboutir à de meilleurs résultats dans l’élaboration des rapports suivants.