Batié, Le Réseau des journalistes pour la protection de l’enfance de la région du Sud-ouest (RJE/SUO) a organisé un jeu radiophonique sur les mutilations génitales féminines (MGF) à l’endroit des élèves du Lycée provincial du Noumbiel le samedi 13 avril 2019 à Batié.
La cours du Lycée provincial du Noumbiel a servi de cadre le samedi 13 avril 201, à un jeu radiophonique, destiné à sensibiliser les élèves sur les mutilations génitales féminines.
Cette séance organisée par le Réseau des journalistes pour la protection de l’enfance de la région du Sud-ouest (RJE/SUO), entre dans le cadre des activités d’une caravane de sensibilisation.
La sensibilisation a consisté à poser des questions sur le thème afin de tester leurs connaissances et récompenser les plus méritants avec des gadgets.
Ainsi l’événement a été une occasion pour le jury qui a présidé le jeu de définir les mutilations génitales féminines, leurs conséquences sur la vie de la femme et de prodiguer des conseils pour combattre ce phénomène. Et cela dans une ambiance digne d’un jour de fête.
Au regard de la mobilisation et la participation, le Secrétaire général du RJE/SUO Adama Sondé Sanou a affirmé que les objectifs de la séance de sensibilisation ont été atteints.
«Nous avons assisté à un engouement des élèves sur le sujet évoqué» a-t-il dit. Par ailleurs il a souhaité que l’assistance soit la porte-parole de sa structure pour les besoins de sensibilisation dans les familles et milieux de vie.
Car pour lui, la question des mutilations génitales féminines (MGF) est criarde au Sud-ouest à l’image des mariages d’enfants, des grossesses précoces et non désirées.
De ce faite il préconise de lutter énergiquement contre ce phénomène qui est une atteinte aux droits de la fillette et de la jeune fille.
L’assemblée a adhéré aux messages comme l’atteste l’élève de la classe de 3e Afissatou Seynou. Celle-ci confie que cette rencontre de sensibilisation est la bienvenue parce qu’elle lui a appris beaucoup de choses sur les MGF.
Elle ajoute que les mutilations génitales féminines sont dangereuses pour la femme. «Je n’exciserai jamais mes futures filles car mes parents ne m’ont pas excisé» a-t-elle indiqué.
Quant à Asnatou Kambiré de la 3e, elle déplore le fait qu’elle a été excisée mais elle considère cela comme une erreur des parents. « Je ne fera cela à mes filles parce que l’excision enlève une partie importante de la femme pour toute sa vie » a-t-elle affirmé.
Le proviseur du Lycée provincial du Noumbiel, Ibrahima Samba pour sa part a apprécié la présente séance de sensibilisation à sa juste valeur. Car elle permet aux jeunes de connaitre les enjeux et les inconvénients de ce fléau.