Le Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF) a organisé, les 12 et 13 avril 2019 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les systèmes tarifaires de l’eau, en lien avec les investissements réalisés.
Le faible niveau du service de desserte en eau potable dans les centres semi-urbains et ruraux impacte le développement socio-économique du Burkina Faso, en dépit des innombrables efforts de l’Office national de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA). Ce constat est fait par le Réseau des parlementaires burkinabè pour l’Eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF).
Pour une amélioration des conditions de vie des ménages en matière d’eau potable, ladite structure a initié, les 12 et 13 avril 2019 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les systèmes tarifaires de l’eau, en lien avec les investissements réalisés. Selon le coordonnateur du REPHA-BF, le député Halidou Sanfo, les objectifs poursuivis par cet atelier vient à permettre aux parlementaires de connaitre l’état des lieux du service de l’eau, la tarification de l’eau en vigueur et d’analyser les données au regard des normes et des investissements de l’Etat.
En vue de favoriser une dynamique d’échanges appropriée, a-t-il affirmé, trois communications (historique, état des lieux du service de l’eau au Burkina Faso ; politique tarifaire au Burkina Faso ; lien prix de l’eau-investissements et perspectives) ont été présentées aux participants. Pour l’inspecteur général de l’ONEA, Adama Sawadogo, la nationale de l’eau possède une politique tarifaire quinquennale basée sur l’équité.
Un modèle financier qui est mis à jour deux fois par an, a-t-il expliqué, avec pour vocation de veiller, entre deux études tarifaires, à l’équilibre financier de l’ONEA à travers des tarifs inclusifs. “La tranche sociale, qui est de 188 francs le mètre cube, n’a pas évolué depuis 2003.
Les prix à la borne-fontaine n’ont pas évolué non plus depuis 2003. Il en est de même pour la redevance de 1 000 francs par mois, qui est restée stable depuis 1994. Ainsi, depuis 1997, les sociétés ont un tarif unique correspondant au tarif de la tranche la plus élevée des ménages”, a rassuré M. Sawadogo. Il a salué, en outre, le REPHA-BF pour l’intérêt porté à ce “secteur important”, notamment en cette période de forte canicule.
” Je souhaite que tous les parlementaires deviennent des acteurs et des défenseurs de l’ONEA”, a-t-il affirmé. Quant au 2e vice-président de l’Assemblée nationale, Kassoum Traoré, il a soutenu que les conditions d’accès à l’eau potable ne sauraient être effectives sans la conjugaison des efforts de tous.