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Tournoi de lutte de Pankélé / 11e édition : Eloi Zerbo récupère sa couronne

Publié le mardi 16 avril 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
La 11e édition du tournoi de lutte traditionnelle de Pankélé
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La 11e édition du tournoi de lutte traditionnelle de Pankélé s’est tenue les 12 et 13 avril 2019. Organisée par l’association Konwoma des jeunes lutteurs dudit village, l’édition de 2019 a sacré de nouveau Eloi Zerbo, roi des arènes.

Pankélé, localité située à 15 km de Toma a, pour la 11e année consécutive, donné rendez-vous aux jeunes lutteurs pour sa traditionnelle compétition de lutte. Dénommée tournoi de lutte de Pankélé, l’édition de 2019 a eu lieu les 12 et 13 avril 2019 dans ladite localité. Après avoir perdu sa couronne à l’édition précédente, Eloi Zerbo dit le Python du Nayala, a signé son retour et de la plus belle des manières. Il est de nouveau le roi des arènes.

Avec pour thème « lutteur professionnel et gestion de sa carrière », la 11e édition a enregistré au total 179 lutteurs dont 28 dames venues des provinces du Houet, du Mouhoun, de la Kossi, du Sanguié, du Gourma, du Kadiogo, du Boukiemdé, du Sourou, de la Kompienga, de Gaoua et bien entendu du Nayala. Pendant deux jours, ces lutteurs ont démontré leur savoir-faire dans les épreuves par catégorie et celle des opens. Chaque combat a duré deux fois trois mn avec une pause d’une mn. Dans l’épreuve par catégorie, les dames ont été réparties dans deux groupes.

Dans la 1re catégorie, 45-60 kg, Bacheriba Coulibaly de Gaoua et Prisca Ki de Pankélé se sont qualifiées pour la finale. La lutteuse de Gaoua, sans coup férir, a dompté son adversaire. Dans cette catégorie, la 3e place est revenue à Marguerite Dié de Pankélé. Dans la seconde catégorie, les 61 kg et plus, Justine Toé de Nion est championne devant Saidatou Iké de Gaoua. Le bas du podium est occupé par Justine Toé de Zouma.

Quant aux hommes, ils ont été répartis dans trois catégories. Dans la 1re, les 55-65kg, Faustin Ki du Houet a triomphé de Gilbert Toé de Zouma dans un combat qui est allé jusqu’à terme. Le lutteur de Zouma, avec sa pénalité écopée pour passivité, perd la partie aux points. Alexis Garané du Kadiogo complète le podium dans cette catégorie.

La seconde catégorie, les 66-75kg, a sacré l’inamovible Blaise Débé du Kadiogo , champion devant Fréderic Do également de la même province. Voilà plus de quatre édition que Débé Blaise est indéboulonnable dans cette catégorie. La 3e place dans cette catégorie est revenue à Aboubacar Go de Zouma. La dernière catégorie, les 76 kg et plus, a désigné Drissa Zon le technicien, vainqueur.

Il a triomphé de Romaric Kawané de Toma en finale. Eloi Zerbo est arrivé 3e au classement. L’épreuve open, la plus far, a livré des combats de très bons niveaux. Chez les dames, pour désigner la reine des arènes, Brigitte Toé de Zouma et Bacheriba Coulibaly de Gaoua se sont donné rendez-vous en finale. Celle-ci n’a pas duré plus d’une mn. La lutteuse de Zouma, sur une bonne prise, envoie son adversaire de Gaoua au sol au grand bonheur du public acquis à sa cause.

Penser à l’après carrière

Chez les hommes, l’affiche était de taille. Romaric Kawané, vainqueur de l’édition 2018, était face à Eloi Zerbo roi des arènes en 2017. Ils sont deux poids lourd de la lutte traditionnelle au Burkina Faso. Au coup d’envoi de l’arbitre, on pouvait même entendre les mouches volée tellement le public était concentré sur ce duel. Sur une prise de Eloi, Romaric n’a pas pu résister. Il est amené au sol sous l’acclamation bien nourris des amoureux de la lutte traditionnelle avec à sa tête, le prince Akim, parrain de la présente édition.

Ainsi, Eloi Zerbo reprend sa couronne perdue à l’édition précédente. Satisfait du déroulement de cette 11e édition du tournoi de lutte traditionnelle de Pankélé, le président du comité d’organisation, Rufin Paré, est revenu sur le choix du thème. Selon lui, de nombreux champions en général et dans la lutte en particulier, traversent sont en difficulté à la fin de leur carrière. « Aujourd’hui vous êtes roi dans les arènes.

Il va falloir pensée à l’après arènes. Le lutteur ne doit pas devenir un mendiant après sa carrière. Pour ce faire, nous avons décidé de décerner des bons de permis de conduire. Si certains n’ont pas eu la chance d’aller loin à l’école, le permis de conduire peut être un parchemin dans la réussite d’un homme » a-t-il justifié. Quant au parrain, le prince Akim, il a souligné que le thème amène à réfléchir sur la carrière des sportifs. « La gestion d’une carrière signifie garder une poire pour la soif.

Ce qui n’est pas le cas pour certains sportifs qui vivent aujourd’hui une situation difficile. Mais il n’est pas tard pour corriger les choses et pourquoi ne pas envisager une pension pour eux. C’est possible si les acteurs du sports mènent la réflexion dans ce sens avec le ministère des sports et loisir » a-t-il plaidé. Au chapitre des récompenses, les championnes et champions dans les différentes catégories ont reçu un vélo (pour les catégories des dames), un bon de permis de conduire d’une valeur de 150 000 F CFA et une enveloppe de 40 000 FCFA.

Quant à l’épreuve open, la reine des arènes est repartie avec une moto, le trophée et une enveloppe de 75 000 FCFA. La 1re dauphine s’est consolée avec un montant de 65 000 FCFA et un bon de permis de conduire. Chez les hommes, le roi a reçu un tricycle, un trophée et une somme de 125 000 FCFA. Le finaliste malheureux est reparti avec un bon de permis de conduire et une enveloppe de 115 000 FCFA.

Ollo Aimé Césaire HIEN
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