Cinq soldats burkinabè ont été tués, neuf autres blessés et plusieurs terroristes neutralisés dans une grande opération antiterroriste baptisée "Otapuanu" menée depuis le 7 mars dans les régions de l'Est et du Centre-Est du Burkina Faso, a déclaré vendredi le général Moïse Minougou, chef d'état-major des armées.
"Sûrement que du côté d'en face, il y a eu des neutralisés (...) je ne pense pas que c'est nécessaire de donner des chiffres, surtout quand nous savons que nous combattons contre nos frères. Ce sont des Burkinabè. Je trouve que l'essentiel, c'était d'accomplir notre mission", a soutenu M. Minougou.
Il a souligné que cette opération avait pour objectif de "redonner un grand espoir aux populations des régions de l'Est et du Centre-Est et d'accroître leur confiance en l'Etat".
Pour lui aujourd'hui, "la peur a un peu changé de camp" et "notre mission principale, c'était de restaurer l'autorité de l'Etat dans la zone. Nous pensons avoir atteint l'objectif qui était fixé", a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso est tombé dans un cycle d'attaques terroristes qui ont déjà fait plus de 300 morts depuis 2015. L'armée a multiplié les opérations antiterroristes, mettant sous état d'urgence 14 provinces sur les 45 que compte le pays depuis la fin de l'année dernière.