Le Réseau des journalistes pour la protection de l’enfance de la région du Sud-ouest (RJPE/SUO) a entamé une croisade contre les mutilations génitales féminines, les grossesses précoces et non désirées et les mariages d’enfants dans la région du Sud-ouest le mercredi 10 avril 2019 à Dano. La présente campagne se déroule avec l’accompagnement financier de Plan international Burkina Faso.
Les problématiques liées aux grossesses en milieu scolaire, aux mutilations génitales féminines et mariages d’enfants sont devenues les préoccupations majeures pour l’ensemble des acteurs œuvrant pour la protection et la promotion de l’enfant.
En effet, les chiffres sur les questions sont alarmants dans la région du Sud-ouest. A titre d’exemple, il a été enregistré en 2013 en milieu scolaire et non scolaire, 930 cas de grossesses précoces.
Entre 2015 et 2016, on a enregistré 267 cas en milieu scolaire dont 227 au post primaire.
Parlant des mutilations génitales féminines, plus d’une cinquantaine de fillettes et de filles de Kampti et Périgban ont subit les dures lois des exciseuses.
Pour juguler ces phénomènes, le Réseau des journalistes pour la protection de l’enfance de la région du Sud-ouest (RJPE/SUO) s’est engagé dans une campagne de plaidoyer le mercredi 10 avril 2019 à Dano, avec l’accompagnement financier de l’ONG Plan international Burkina Faso.
Discours, prestations d’artistes, jeu radiophonique avec les enfants, exposition de photos commentées d’enfants-mères ont jalonné la cérémonie de lancement des activités de cette campagne prévue pour durer six jours.
Pour le coordonnateur du RJPE/SUO, Ollo Daniel Palé, la présente caravane a été initiée pour accompagner les efforts du gouvernement à la création d’environnements sûrs pour les enfants, les adolescents, les jeunes et les jeunes filles.
Il a aussi salué les projets, programmes et ONG qui ne ménagent aucun effort à travers la lutte contre ces fléaux au bénéfice des enfants.
La porte-parole des enfants du Sud-ouest Assétou Kanzié a aussi remercié ces actions de sensibilisation pour l’épanouissement des fillettes et filles avant d’énumérer des recommandations.
Parmi ces recommandations l’on peut citer la mise en place des programmes d’éducation sexuelle, de santé sexuelle et reproductive dans tous les établissements.
En plus de cela il y a l’amélioration de l’accès à l’information aux services de santé de la reproduction pour les adolescents et jeunes par la mise en place de structures et organisation adaptées à leurs besoins.
Par ailleurs l’amélioration de la communication entre parents et enfants, la création d’un système de prise en charge de filles victimes, renforcer les campagnes de sensibilisation et de plaidoyer. Le coordonateur de l’ONG Plan International Burkina Faso Bureau du Sud-ouest Clément D. G Méda pour sa part a laissé entendre que sa structure ne ménagera aucun effort contre ces phénomènes qui menacent l’avenir des filles de la région.
L’objectif de Plan international est d’œuvrer pour faire avancer les droits des enfants et l’égalité pour les filles, a-t-il rappelé.