Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), a dénoncé jeudi une tentative d’asphyxie de l’économie nationale par un groupe de travailleurs du ministère en charge de l’Economie.
"Ce qui se déroule au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) n’est ni plus ni moins qu’une opération de sabotage, de tentative d’asphyxie de l’économie nationale par un groupe de travailleurs plus portés sur leurs intérêts personnels que sur le sort des Burkinabè", a déclaré jeudi le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, lors d’une conférence de presse.
M . Compaoré a souligné que la grève "insidieuse" à laquelle se livrent des travailleurs de ce ministère appelle une fermeté des pouvoirs publics et "une explication de texte sur les tenants et les aboutissants du dossier du fonds commun qui, apparemment, n’a pas révélé tous ses secrets".
Plusieurs services du ministère en charge de l’Economie, notamment le recouvrement des impôts tournent au ralenti depuis quelques semaines, à cause du mécontentement des agents qui réclament une augmentation de leurs primes.
"Avec le front social, vous savez tous, qu’il n’y a jamais eu de trêve sociale pour le pouvoir en place", a dit M. Compaoré, pour qui depuis la prise en main des charges publiques en 2016 par le MPP et ses alliés, le front social a connu une ébullition à nulle autre pareille dans l’histoire politique de ce pays.
"Sous le drapeau syndical, pour un oui ou un non, les organisations de travailleurs brandissent l’épouvantail de la grève, on pourrait même dire de la prise d’otages. N’ayons pas peur des mots", a-t-il soutenu.