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Situation au ministère de l’Economie : «Ce n’est ni plus, ni moins qu’une opération de sabotage…par un groupe de travailleurs plus portés sur leurs intérêts personnels.» (Simon Compaoré, président par intérim du MPP)

Publié le jeudi 11 avril 2019  |  aOuaga.com
Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)
Jeudi 11 Avril 2019 à Ouagadougou. Conférence de presse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sur la situation de la nation
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Face à la presse ce jeudi 11 avril 2019, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a abordé un certain nombre de questions d’actualité du pays. Sur la situation confuse que fait vivre les agents du ministère de l’Economie, des finances et du Développement (MINEFID) aux usagers, le président par intérim du parti, Simon Compaoré a indiqué que ce n’est ni plus, ni moins qu’un moyen pour mettre au ralenti l’activité économique.

Comme à toute rencontre où Simon Compaoré est annoncé, la mobilisation des hommes de médias est de taille, simplement parce que l’homme est connu ne pas avoir sa langue dans sa poche. Et cette conférence de presse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) n’a pas fait l’exception.

Tenant principal du crachoir, le président par intérim du MPP a abordé, tour à tour, des sujets d’actualité.
- Les tueries à Zoaga dans le Centre-Sud et à Arbinda au Sahel. Sur ce sujet Simon s’en prendra à la guerre des chiffres concernant le nombre de morts.

Alors que le bilan officiel donné par le gouvernement fait état de 32 morts dans la première localité et 62 dans la deuxième, certains ont vite faite de monter macabrement les «enchères ». Une exagération de mauvais goût pour l’ancien ministre de la Sécurité : « Il y a des gens qui vont dire qu’il y a eu 100 morts, d’autres diront 50. Le gouvernement ne peut pas s’amuser à balancer des chiffres sans vérification.

Quand il avance des chiffres, c’est parce qu’il a des éléments qui lui permettent de faire des affirmations. Comme les enquêtes ne font que démarrer, c’est à la suite de toutes les recherches que le procureur pourra dire les choses avec exactitude ».

Et Simon de rassurer que des actions sont entreprises par le gouvernement pour résoudre ces crises sociales que traversent actuellement notre pays. Mais pour cela, il y va de sa manière et non pas comme certains l’auraient souhaité.

« Si c’était la force, on allait envoyer des éléments de la police et de la gendarmerie. Il faut engager le dialogue avec ces populations afin qu’elles sachent qu’elles sont obligées de vivre ensemble. L’Etat ne s’en démarque pas. Ceux qui ont commis ces forfaits ne sont pas restés sur le territoire. Ils sont repartis au Ghana.

Des dispositions ont été prises par le gouverneur et le haut-commissaire pour contacter les autorités de leur pays hôte afin que nous puissions procéder à la recherche et à l’arrestation de ceux qui sont à la base de cette tuerie.

Le dossier d’enquête est également ouvert au niveau de la justice. Avec les bonnes relations que nous avons avec le Ghana, nous espérons mettre la main sur eux », a t-il rassuré.

Quid de la situation qui prévaut actuellement au ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) ? « Ce n’est ni plus, ni moins qu’une opération de sabotage, de tentative d’asphyxie de l’économie nationale par un groupe de travailleurs plus portés sur leurs intérêts personnels que sur le sort des Burkinabè… Si les agents du MINEFED ont un problème, qu’ils acceptent ouvrir le dialogue avec l’Etat. Mais ils ne peuvent pas prendre tout le peuple en otage».

Et ces transporteurs routiers qui se font beaucoup entendre ces derniers jours ? Pour le président par intérim du parti au pouvoir, il ne s’agit pas d’un problème entre l’Etat central et les chauffeurs routiers.

Le problème est survenu quand les chauffeurs routiers se sont opposés à ce que les transporteurs qui sont les patrons désignent leur premier responsable. « Ce n’est pas une dissension entre l’Etat et les chauffeurs routiers. Ce que l’Etat a fait c’est intervenir auprès des deux acteurs pour leur demander de revenir à la raison », a t-il commenté.

Simon Compaoré ne pouvait pas finir cette rencontre sans un clin d’œil à ses «amis» de l’opposition : « Nous avons un devoir de redevabilité. Nous devons construire des écoles, des routes et des hôpitaux. Sinon nous pouvons aussi sortir pour des coups de gueule ». Il se prononçait ainsi les conférences de presse hebdomadaires que le CFOP tient chaque mardi.

Halima K
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