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Burkina : des ONG humanitaires alertent sur la recrudescence de la violence communautaire et prônent la cohésion sociale

Publié le jeudi 11 avril 2019  |  Xinhua
L’attaque
© Autre presse par DR
L’attaque et les affrontements intercommunautaires à Yirgou, dans le centre-nord du Burkina
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Une quinzaine d'ONG humanitaires présentes au Burkina Faso ont fait part mercredi de leur préoccupation de l'escalade de la violence communautaire, alimentée notamment par la stigmatisation de certaines communautés, avec des conséquences désastreuses sur la situation humanitaire déjà difficile.

"En tant qu'acteurs humanitaires œuvrant pour les populations les plus vulnérables du Burkina Faso, nous exprimons notre vive inquiétude au regard de l'évolution actuelle de la situation", ont écrit les ONG dans un communiqué conjoint.

"Nous réaffirmons notre conviction que seule une solution qui prend en compte les aspects politiques, sociaux et économiques de la crise tout en s'attaquant à ses causes réelles et profondes permettra d'instaurer une paix durable", ont-elles ajouté, appelant toutes les parties prenantes, notamment l'Etat, à s'investir et à œuvrer en faveur d'un dialogue intercommunautaire afin de rétablir le vivre-ensemble, seule alternative pour la construction d'une paix et d'un développement durable.

"Outre les actions de réponses humanitaires d'urgence, de résilience et de construction de la paix, nous réaffirmons notre engagement à être aux côtés de toutes les communautés affectées sans aucune distinction, dans le respect strict des principes humanitaires de neutralité, d'impartialité, d'indépendance et d'humanité", ont-elle ajouté.

Elles ont sollicité tous les acteurs pour faciliter l'accès des humanitaires aux personnes vulnérables dans l'exercice de leur mission.

Les ONG qui ont signé la déclaration sont : ACF, Christian AID, DRC, GVC, HELP, Humanité&inclusion, LVIA, MDM France, MDM Espagne, Plan International, Save the Children, Oxfam,Terre des hommes, Welt Hunger Hilfe.

Selon elles, outre les pertes en vies humaines, la nouvelle vague de violence intercommunautaire induit une augmentation des mouvements de population qui fuient leurs résidences pour des zones plus "sécurisées".

Ces populations viennent s'ajouter aux 135.000 personnes déplacées internes, dont 65% vivent dans la région du Sahel et pour lesquelles les acteurs humanitaires éprouvent des difficultés à apporter une assistance appropriée compte tenu du contexte sécuritaire et de la faible mobilisation des ressources financières.

Le cas d'Arbinda, où l'accès à l'eau, à la nourriture, au logement et aux soins est particulièrement difficile pour les personnes déplacées internes, illustre le risque d'une crise humanitaire d'ampleur, si rien n'est fait pour stopper cette violence entre les communautés, ont-elles averti.
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