«Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, a retrouvé Ouagadougou, hier, en fin de journée après une visite privée, au Maroc et au Portugal, du 17 au 26 août 2013. Une visite au cours de laquelle, Blaise Compaoré, après un repos bien mérité, s’est aussi entretenu avec diverses personnalités politiques, économiques et des amis du Burkina-Faso».
C’est en ces termes que la direction de la communication de la présidence du Faso annonce le retour du chef de l’Etat, qui était allé se ressourcer. Un communiqué du reste repris sur les réseaux sociaux par l’intéressé. On peut dire que cette fois, la présidence a choisi de jouer la carte de la transparence. La dernière absence du président pour «raisons privées», en mars dernier, avait fait courir les rumeurs les plus folles sur son état de santé. «J’avais besoin d’aller prendre un peu d’air en montagne. Je l’ai fait cinq jours, d'abord au nord de l’Italie puis au sud-est de la France», s’était par la suite justifié l’intéressé, reconnaissant que «cela a bien sûr suscité des commentaires».
Quoi qu’il en soit, ce retour au pays annonce la fin imminente de la «récréation» que le gouvernement s’était octroyée. Place à la gestion des grands dossiers de rentrée. Au dessus de la pile, celui sur la mise en place du Sénat, qui divise fortement les Burkinabè. Le locataire de Kosyam va devoir éplucher le rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat commandé le 12 août dernier et que le comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des Réformes politiques consensuelles doit déposer le 31 août au plus tard. On devrait alors connaitre le sort réservé aux «recommandations et propositions appropriées» qu’il a demandé.