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17 mois avant la présidentielle d’Octobre 2020: Roch Marc KABORE, l’impossible mission!

Publié le mercredi 10 avril 2019  |  netafrique.net
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© Autre presse par DR
Compte rendu du conseil des ministres du 27 mars 2019
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 27 mars 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 16 H 10 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
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Il avait promis revaloriser la condition du Burkinabè moyen en misant sur le développement du capital humain…4 ans après, les populations s’impatientent devant la lenteur des résultats de la recette magique concoctée par le MPP, puisqu’entre temps, la situation s’est détériorée avec un recul de 2 points par rapport à 2014, au niveau de l’Indice de Développement Humain, classant aujourd’hui le Burkina à la 183 eme place mondiale sur 187 états. Il avait promis booster les secteurs clés de l’économie pour créer de l’emploi… Là encore, les résultats de la gouvernance » Roch » se font un peu trop discrets.

Malgré des perspectives de croissance encourageantes, selon un rapport de la Banque Africaine de Développement, qui table sur une croissance du PIB de 6.0 % en 2019, notamment grâce à des réformes dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie, et à une conjoncture favorable maintenue par les performances dans l’égrenage du coton ou encore dans le secteur minier, les Burkinabè restent toujours sur leur faim, la plupart devenant de plus en plus dubitatifs de la capacité de leur Président à les sortir de la pauvreté endémique que connaît le pays. La croissance brandie par les autorités, n’est ni plus ni moins qu’un leurre pour la majeure partie de la population, qui n’espère, il faut bien le reconnaître, plus grand chose, 17 mois avant la tenue du scrutin présidentiel en Octobre 2020. Le pire est que, il a fallu l’avènement de ce régime pour que la situation sécuritaire vire au pourrissement avec une transformation radicale des initiatives terroristes en mouvements insurrectionnels, qui par maladresse politique, sont en train , de se muer fatalement en milices ethniques.

Chaque jour, les Forces Armées sont harcelées. Aucune action militaire, aussi élaborée soit-elle ne semble entamer la détermination des pourfendeurs de l’autorité publique. Visiblement mal préparé pour anticiper sur ce genre de situation, avec la montée en puissance des mouvements intégristes dans la région Sahélienne depuis l’éclatement de la crise armée en Libye, le régime, clairement désarçonné, tend à s’arc-bouter sur des facteurs tribalistes pour dissimuler la réalité puante de l’échec. Après la bêtise de Kain et Banh dans la nuit du 3 au 4 Mars, à l’issue de laquelle l’armée s’était laissé emporter à des déclarations triomphalistes, la ferveur de la haine, en dépit du volume de son capital sympathie avait fini par s’estomper, face au développement inquiétant de l’actualité sécuritaire les jours qui ont suivi. Aujourd’hui, les Peuls sont indexés comme les ennemis de la nation, les Mossis commencent eux aussi à être visés et la spirale de violences s’enlise davantage sans que des mesures concrètes ne soient mises sur la table pour éviter le naufrage collectif. Le Burkina va mal. C’est ce qui est vrai. L’âme de la nation est en perdition et le pouvoir du MPP, semble de plus en plus conscient du risque élevé de sanction démocratique à l’issue d’un scrutin d’Octobre 2020. Ça se voit! Le soldat Roch ne reste pas les bras croisés. Il met tout ce qu’il faut comme énergie pour sauver la situation, mais hélas, il lui manque certainement la compétence nécessaire pour devenir maître de son navire. Le fait est que la realpolitik à la burkinabè ne lui permet pas aussi honnêtement de recourir à l’expérience de ses anciens collaborateurs du régime COMPAORÉ.

Comment faire alors? Comme un condamné à mort en route pour la potence, Roch se dirige aussi vers ses dernières heures à Kosyam, là même où le tribunal de l’histoire le jugera, muni de son bilan sans gloire.
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