La coordination nationale des syndicats de l’éducation va observer le 18 avril prochain une grève de 24 heures sur toute l’étendue du territoire national ponctuée d’une marche-meeting. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale tenue ce vendredi 5 avril 2019.
Cette grève selon les syndicalistes a pour objectif d’attirer l’attention du gouvernement sur le retard dans l’exécution des engagements pris et contenus dans le protocole d’accord et de la concrétisation du statut valorisant.
Le samedi 2 février 2019, la Coordination suspendait son mot d’ordre d’arrêt de toute évaluation dans le système éducatif national pris en début décembre 2018. Elle avait indiqué que cette suspension, d’une durée de deux mois maximum, avait été décrétée pour donner une chance aux négociations engagées avec le gouvernement.
«En fin mars donc, la CNSE évaluera l’application des engagements y compris la question du statut valorisant et prendra une décision définitive sur la suite des événements et cela, en fonction des conclusions de l’analyse qu’elle aura faite» avait prévenu la CNSE.
Au cours donc de cette assemblée générale de ce vendredi 5 avril 2019, la Coordination faisant le bilan a constaté que « les conclusions sont loin d’être satisfaisantes. Sur l’ensemble des points rappelés dans la correspondance du 1er février 2019, aucune n’est entièrement satisfaite ». Raison pour laquelle, elle a décidé d’observer cet arrêt de travail en synonyme de rappel.
La plateforme minimale de la coordination des syndicats des enseignants se résume en quatre points. Il s’agit de : l’adoption d’un statut valorisant le personnel de l’éducation et de la recherche; l’amélioration de l’accès à l’éducation; l’amélioration des conditions de vie et de travail des acteurs du système aussi bien pour les élèves que pour les étudiants pour un système éducatif plus efficient et la revalorisation de la fonction enseignante.
Après plusieurs mois de crise, le gouvernement et la CNSE avaient signé un accord en janvier 2018. Les syndicats reprochent au gouvernement un manque de volonté dans la concrétisation dudit accord.