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Burkina : «Le retour des exilés est capital pour la réussite de la réconciliation nationale» (Coder)

Publié le lundi 8 avril 2019  |  netafrique.net
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina : «Le retour des exilés est capital pour la réussite de la réconciliation nationale» (Coder)
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C’est autour du thème : « La réconciliation nationale, une impérieuse nécessité et un impératif catégorique pour la cohésion sociale et la construction de l’unité nationale » que la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (Coder ) a échangé avec les hommes de médias, tout en évoquant d’ autres points de la situation nationale. C’était le samedi 6 avril 2019 à Ouagadougou.

Au cours de cette conférence de presse présidée par Ablassé Ouédraogo, la Coder a estimé que le contexte de la crise que vit le Burkina impose que la réconciliation nationale, devant être « globale, sincère et inclusive » soit conduite par toutes les composantes de la société. Et cette réconciliation nationale, selon la coalition ne saurait être effective sans une justice « transitionnelle » dont les contours et fonctionnalités devront être précisés par les instances nationales habilitées.
« La justice transitionnelle est l’ensemble de ces mécanismes et processus, à la fois judiciaires et non judiciaires pour aider une société qui sort d’un conflit ou d’une crise politique profonde à faire face à son passé à travers généralement la mise en place de commissions consensuelles et à restaurer ainsi, l’Etat de droit. A ce jour, la compréhension de la justice transitionnelle au Burkina est restrictive rendant difficile la mobilisation de la volonté politique du gouvernement et de ses partenaires nationaux en faveur de sa mise en œuvre» a expliqué le président de la Coder, Ablassé Ouédraogo.

Aussi, selon Ablassé Ouédraogo et ses camarades, le pardon et l’amnistie sont deux éléments « indissociables » de la réconciliation nationale. « Nous devons utiliser toutes les ressources, toute notre imagination, pour rétablir le vivre ensemble pour le salut de notre postérité. La justice transitionnelle pour son effectivité doit prendre en compte tous les fils du Burkina donc nous estimons qu’il est indispensable que tous ceux qui désirent puissent être associés au processus de la réconciliation. Cela va sans dire que les facilités et les garanties de sécurité soient accordées à tous nos exilés sans distinction. Le retour des exilés est capital pour la réussite de cette réconciliation nationale » a estimé M. Ouédraogo.

« Certains de ces exilés ont participé à la construction de ce pays et ont fait en sorte qu’on puisse revenir à la démocratie vraie. Parmi eux, il y’a ceux qui sont au pouvoir actuellement. Il faut que les Burkinabè se souviennent de leurs mémoires collectives .Nous ne devons pas prendre un pan de l’histoire et laisser le reste. A chaque étape de notre évolution, il faut que l’on revienne sur toute l’histoire afin que la nouvelle génération ait les vraies informations, cela nous permettra d’être en symbiose. Que ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui n’occultent pas ce qui a été positif. L’amnistie, c’est pour permettre qu’on s’asseye sur une table pour dialoguer afin d’avoir une vraie réparation pas seulement entre les politiciens mais tout le peuple » a affirmé Aboubacar Savadogo, 9e vice-président chargé des grandes consultations électorales au Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP).

Par la même occasion, la coalition a reconnu avec « grande humilité » que le Burkina enregistre depuis quelques semaines une évolution « positive » en termes d’écoute pouvant aider à la sortie de la crise de façon « consensuelle ». Pour ce faire, elle a salué les orientations données par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à l’action du gouvernement en vue d’entamer le dialogue politique, tout en insistant sur le fait que ce dialogue doit être inclusif, ouvert et constituer le préalable indispensable à la dynamique de la réconciliation nationale.
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