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Burkina/Putsch 2015: Le «président» Diendéré filmé par son fils en présence de politiciens

Publié le jeudi 4 avril 2019  |  AIB
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© AFP par AHMED OUOBA
Le général Gilbert Diendéré, au palais présidentiel de Ouagadougou, le 17 septembre 2015.
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Dans une vidéo qui serait réalisée par Ismaël Diendéré (fils de Gilbert Diendéré) et présentée, mardi au Tribunal militaire de Ouagadougou, l’on aperçoit le général Diendéré, en compagnie d’hommes politiques de l’ex-parti au pouvoir.

La vidéo tournée au domicile du général Gilbert Diendéré montre l’arrivée de celui-ci à une heure tardive.

Il descend de son véhicule, marche sur la terrasse et au moment de rentrer dans la maison, son fils en train de le filmer, lui demande de s’arrêter quelques instants.

«Mon papa, président du Faso. Il faut que je filme ça. C’est un moment historique. C’est pour les archives», affirme l’heureux fils.

On voit sur la vidéo, le général Diendéré qui est serrée contre elle par sa belle-fille Fatoumata Diawara, accusée dans le putsch.

Le général Diendéré tout souriant, pénètre dans la maison et est félicité par deux leaders de l’ex parti au pouvoir le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Il s’agit de Salifou Sawadogo (accusé dans le putsch) et Michel Ouédraogo (témoin dans le putsch).

On voit ensuite le général Diendéré assis au salon de façon convivial en compagnie de ces deux personnalités, de sa femme Fatou Diendéré et de sa belle-fille.

Cette vidéo présentée dans la soirée sera décortiquée par les différentes parties ce mercredi.

Plusieurs autres vidéos réalisées notamment par la télé en ligne Droit Libre TV, montrent la férocité avec laquelle, les éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) réprimaient les manifestations contre le putsch de septembre 2015.

L’une d’elle est consacrée au témoignage du cinéaste Rasmané Ouédraogo dit «Raso» qui de son domicile en septembre 2015, avait filmé des éléments du RSP en train de tabasser des jeunes manifestants.

«De chez moi, je voyais la férocité avec laquelle les éléments du RSP matraquaient les civils. Ma conscience d’homme de cinéma a pris le dessus et j’ai décidé de filmer».

Selon le témoin, au moment des faits, des jeunes étaient assis quand des éléments du RSP sont venus «les encercler, ils les ont frappés jusqu’à épuisement en changeant de main avec leur ceinturons».

Dans un autre élément vidéo, c’est un journaliste web activiste Ange Gabriel Koundjoro Kambou qui raconte comment il a été poursuivi par des éléments du RSP alors qu’il était en train de filmer leurs méfaits.

«En courant, j’ai cru que j’allais recevoir une balle au dos mais face à l’horreur et malgré la peur, je me suis armé de courage pour continuer à filmer car je me suis dit, il faut que le monde entier sache ce qui se passe».

Le journaliste web activiste Gabriel Kambou explique dans l’élément vidéo que le photographe du quotidien d’Etat Sidwaya a été pris et il a été sévèrement roué de coups.

Une autre vidéo relate le témoignage du directeur de la radio Laafi de Zorgho Albert Tarpaga, qui avait été incendié au moment des faits.

Albert Tarpaga explique que ce sont trois véhicules comprenant des militaires du RSP et une civile qui sont arrivés au sein de la radio.

Tous cagoulés à l’exception de la dame, avec des lances roquettes et des kalachnikovs, ils ont récupéré certains matériels et incendié les locaux.

Il y a aussi les témoignages de la femme et de la mère de l’artiste musicien Smockey sur la destruction du studio Abazon de l’artiste.

A cela, on peut ajouter également le témoignage, du jeune Moussa Deme atteint d’une balle perdue au moment des faits mais qui a survécu «miraculeusement», selon l’élément vidéo.

Ces éléments vidéo seront sujets à débats ce mercredi 3 avril 2019 au Tribunal militaire de Ouagadougou.

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