Ouagadougou n’est plus seulement la capitale des deux roues, mais la ville devient de plus en plus la capitale des 4 roues. Et si vous avez un moyen de déplacement, vous avez surement eu recours à leur service. Eux, l’on les aperçoit notamment aux abords des voies, des maquis ou encore dans les espaces de réserve. Ce sont les laveurs professionnels d’engins.
C’est un véritable business, le lavage des engins à Ouagadougou. Le service est offert à partir de 250 F CFA pour les engins à deux roues, 1000 F CFA pour ceux à 4 roues et à partir de 5000 F CFA pour les gros porteurs. Selon un professionnel du métier Ousséni Ouédraogo, il reçoit en moyenne une vingtaine de clients par jour, engins à deux roues et véhicules confondus. Pour que le business marche selon lui, il faut être situé dans un «coin stratégique ». C’est dans cette logique qu’Ousséni a décidé de s’installer aux abords d’une grande voie. C’est le vendredi qu’il reçoit plus de clients, une trentaine, parce que non loin d’une mosquée. «Il arrive souvent aussi que les clients se fassent rare dans la semaine, mais c’est tout commerce qui est ainsi. La dernière fois, je suis rentré avec 4000 F CFA (Recette du jour). Mais le travail nourrit son homme » a-t-il soutenu. Ousséni emploie en effet un jeune.
Quant à Inoussa Warma, lui, a décidé de s’installer à côté d’un maquis. Il se confie « Mon business marche et je ne me plains pas. Et si c’était à refaire, je le referai. C’est un travail honnête».
Et ce ne sont pas les clients qui manquent. Selon une cliente, Madame Sawadogo Fatimata « Je donne ma moto à laver en général chaque weekend moyennant la somme de 250 ou 300 F CFA. ». Ce qui lui revient au minimum 1000F CFA par mois.
Elle fait recours à ces professionnels du fait du travail bien fait a-telle expliqué. «Ils (les laveurs professionnels) disposent d’une machine qui permet de bien nettoyer le moteur », souligne-t-elle. Une machine selon Inoussa Ouarma qui est effectivement nécessaire pour démarrer le business. « Je l’ai eue à plus de 100 000 F CFA. Elle me permet de nettoyer tout type de véhicule même les gros porteurs. Avec un gros porteur par exemple le tarif fait 5000 F CFA ou plus», confie-t-il.
Il faut avoir un peu de moyens et beaucoup plus de volonté pour se lancer dans ce business, nous confie Inoussa. Il envisage à long terme agrandir son business avec plus de machines à laver et un local approprié. « Je me ferai plus de clients si je suis bien équipé »a-t-il laissé entendre.
Il n’y a pas de sot métier dit-on. Et sur la voie du développement, un business ne saurait être sot quand il permet à des braves jeunes de gagner dignement leur vie et de résorber le taux de chômage. Même s’il reste à recadrer, ce métier est porteur d’espoir pour bon nombre de jeunes. La floraison de véhicules 4 roues couplée aux nombreux engins deux roues laissent voir que les laveurs d’engins auront de beaux jours.