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Violences meurtrières à Zoaga et Arbinda: «Le gouvernement est coupable de passivité » (Opposition politique)

Publié le mercredi 3 avril 2019  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Violences meurtrières à Zoaga et Arbinda: «Le gouvernement est coupable de passivité »
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Le président de la Convergence de l’Espoir, Jean Hubert Bazié et le président du RDEBF, Adama Séré ont animé ce mardi 2 avril 2019 à Ouagadougou, le point de presse hebdomadaire du Chef de file de l’opposition politique (Cfop). Visite du Premier ministre à l’opposition politique, affrontements meurtriers à Zoaga (8 morts) et à Arbinda (7 morts) et la grève annoncée du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) ont été au menu des échanges avec la presse.

L’opposition politique s’est réjoui de la visite du Premier ministre au siège de l’opposition, la toute première de l’histoire. Elle dit être ouverte à tout dialogue permettant de relever les grands défis de la Nation. Toutefois, souligne Jean Hubert Bazié, le dialogue prévu par le Président du Faso doit être «franc, sincère et dénué de tout calcul politicien». «Nous ne voulons pas que le nouveau Premier ministre sert d’alibi au pouvoir en place, nous ne voulons pas des manipulations» a-t-il prévenu.

S’agissant des nouveaux affrontements intervenus dans la commune de Zoaga dans le Boulgou et à Arbinda dans le Soum dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2019, l’opposition estime que le gouvernement burkinabè est «coupable de passivité». «Malgré les alertes rouges successives, des dispositions n’ont pas été prises pour éviter ces affrontements» a affirmé M. Bazié. Et Adama Séré du RDEBF d’ajouter qu’«il faut que le gouvernement mette les moyens pour anticiper les choses.»

Amadou Diemdioda Dicko, 4ème vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) estime par rapport à la situation d’Arbinda, il faut que l’Etat s’assume sans tergiversation. A l’entendre, ce qu’il y a au Sahel présentement, c’est la question de la peur qui va vers la terreur. «Depuis l’enlèvement du maire de Markoye, on s’est rendu compte qu’il est quasiment impossible à une autorité quelconque de sortir de Gorom-Gorom et de Djibo sans escorte. Le deuxième élément, c’est l’abandon des villages: tous les villages du long de la frontière et même dans le centre ont été abandonnés. Les populations sont en train de fuir, il y a celles qui descendent vers le sud et il y a celles qui remontent vers le nord, il y a donc maintenant la suspicion qui mène» a-t-il déploré.

Il préconise que, les représentant de l’Etat qui sont à la base transmettent véritablement les problèmes, la réalité des choses au plus haut sommet. «Les représentants de l’administration ne transmettent pas véritablement ce qui se passe sur le terrain parce que, le problème s’est aggravé du jour au jour après l’assassinat du préfet d’Oursy. C’est depuis ce temps que les autorités devraient prendre des dispositions» s’indigne M. Dicko.

Par ailleurs, l’opposition politique s’est également prononcée sur la grève annoncée du Syntsha pour la mi-avril. L’opposition invite le gouvernement à entamer sans délai des négociations pour la levée de ce mot d’ordre.
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