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Mamadou Dicko, président de la NAFA« : Le MPP ira en lambeaux d’ici à 2020 et sera enterré à Ouahigouya »

Publié le lundi 1 avril 2019  |  Le Pays
Mahamoudou
© Autre presse par DR
Mahamoudou Dicko président de la NAFA
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Le président national de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), Mamadou Dicko, a procédé à l’installation des membres du bureau de la section provinciale de la Comoé et de la sous-section de Banfora le 30 mars 2019, à Banfora. A l’occasion, Mamadou Dicko qui avait à ses côtés le porte-parole de la NAFA, Aziz Dabo, a demandé à la section provinciale de parachever l’opération de mise en place des bureaux des 8 sous-sections restantes. Le président de la NAFA a profité de l’occasion pour régler ses comptes avec le MPP.

Le siège de la NAFA à Banfora a grouillé de monde dans la soirée du 30 mars dernier. La mobilisation était celle des temps forts d’une campagne électorale. Venus des 9 communes de la province de la Comoé, ces militants, estimés à environ 500 personnes, voulaient être témoins de l’installation des bureaux de la section provinciale de la Comoé et de la sous-section de Banfora. De plus, la cérémonie devait enregistrer la présence des premiers responsables du parti dont Mamadou Dicko, président national du parti. Ce dernier, accueilli à l’entrée de Banfora, a été escorté par des motoristes déchainés jusqu’au siège du parti, sis au secteur 1 de la ville. Là, c’est un tonnerre d’applaudissements mêlé au son du balafon qui a souhaité la bienvenue à l’hôte Dicko. Il était 17 h. La cérémonie qui devait commencer à 15h accusait donc un retard de 2 heures, mais cela n’a pas eu raison de la détermination et de la patience des militants. Un réaménagement du programme s’est alors imposé aux organisateurs qui, voulant gagner en temps, ont opté d’aller rapidement et directement à l’installation des bureaux. Du coup, la conférence de presse qu’ils avaient prévue n’était plus à l’ordre du jour.

Moustapha Ouattara aux commandes

Avant de faire place au président national pour qu’il procède à l’installation des membres de la section provinciale, l’ex-député Salifou Barro, le leader incontesté de la NAFA dans les Cascades a, au nom des militants, souhaité la bienvenue à Mamadou Dicko et aux autres membres de la délégation. Au cours de son intervention, il fait savoir au président national que la NAFA est représentée dans tous les 198 villages de la Comoé et cela, grâce au travail inlassable de Salifou Koné et Abdouramane Ouattara qu’il a tenu à présenter à l’assistance comme étant les pionniers du parti dans cette région. Dernièrement SG de la section provinciale et de la sous-section de Banfora, ces deux hommes se voient désormais confier d’autres missions. Et, c’est l’ex-président de la Chambre régionale d’agriculture des Cascades, Moustapha Ouattara, qui se retrouve à la tête de la section provinciale, une structure qui est forte de 20 membres. Autrefois SG de la section provinciale du CDP/ Comoé, il remplace Salifou Koné dont le mérite venait d’être salué. En connaisseur du terrain politique de la Comoé pour avoir cumulé la présidence de la CRA et le poste de SG du CDP/Comoé, le nouveau SG entend travailler à améliorer les capacités organisationnelles et mobilisatrices de la NAFA dans la Comoé. « Avec le tandem Moustapha Ouattara et Salif Barro, les partis en face, notamment le MPP, vont trembler », a-t-il lancé, après avoir été installé. Du côté de la sous-section de Banfora, le bureau compte 16 membres et c’est Bamassi Soulama, ancien directeur de cabinet du maire de Banfora, qui pilote le navire en remplacement de Abdouramane Ouattara. Visiblement très ému par la grande mobilisation, Mamadou Dicko a confié que cette cérémonie a les allures d’une fête. De plus, il dit avoir désormais la confirmation, après plus de trois passages à ce siège, que la Comoé est le véritable bastion de la NAFA. A l’entendre, le siège du parti est un modèle qui doit inspirer les autres sièges à travers le Burkina, et la Comoé est la première province à installer le bureau de sa section. « Nous comptons beaucoup sur cette province pour réaliser un bon score aux élections de 2020 », a lancé le président Dicko qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Salifou Barro et qui, à propos de la vie du parti, a fait savoir aux militants de la Comoé que la NAFA a un programme pour 2020. « Le parti ira à la conquête du pouvoir d’Etat par la voie légale. Nous ferons en sorte que les élections soient transparentes et que le Code électoral qui les régira, soit un code consensuel dans lequel tous les partis trouvent leur compte ».

Le MPP sera enterré en 2020 à Ouahigouya

Concernant Djibril Bassolet, le président de la NAFA s’est voulu rassurant. « Nous avons ses nouvelles, il a commencé son traitement et son état de santé s’améliore. Très bientôt, rassurez-vous, il sera des nôtres, même si la Tunisie n’était pas le pays de son choix pour ses soins ». Au cours de son discours, Mamadou Dicko n’a pas été tendre avec le MPP et sa gestion actuelle du pays. Pour lui, le MPP a montré ses limites critiques et fait la preuve que ses leaders n’ont pas une vision pour le développement du Burkina. « C’est la raison pour laquelle ils agonisent actuellement. Ce sont des responsables égocentriques qui, au lieu de voir l’intérêt supérieur de la nation, sont venus chacun pour son propre compte ou pour chercher à se venger ». On ne construit pas un pays comme cela, déplore-t-il avant de poursuivre en disant que lorsqu’on dirige un pays, on doit être au-dessus de la mêlée. Pour le président de la NAFA, les querelles intestines au sein du MPP n’aident pas le Burkina. Il atteste avoir eu l’occasion de dire au Chef de l’Etat qu’il doit tenir compte de l’article 36 de la Constitution qui lui confère beaucoup de pouvoirs et qui dit qu’il est le garant de la cohésion sociale, de l’unité nationale et du respect de tout ce qui est accord et traité supranational. « Donc, il a un rôle fondamental dans la vie de la nation. Et à partir de l’instant où il a été élu, quel que soit le contexte, même si on sait que c’était dans un contexte d’exclusion, légalement, c’est lui le chef de l’Etat actuellement et il doit se mettre au-dessus de la mêlée. Il doit rassurer les Burkinabè et faire en sorte que tous se sentent Burkinabè, égaux en droits et en justice. Il doit œuvrer pour que tout le monde se sente en paix et en sécurité au Burkina Faso. C’est cela le leadership », a martelé Mamadou Dicko qui va jusqu’à prévoir la mort très prochaine du MPP en ces termes : « Le peuple burkinabè n’est pas dupe et je vous garantis que le MPP, très bientôt, ira en lambeaux d’ici à 2020 et sera enterré à Ouahigouya. La tombe est déjà prête, nous n’attendons que les morceaux du parti pour les enterrer tranquillement à Ouahigouya. Cela ne vient pas de moi. Ça vient de Dieu, car le parti a donné ses limites et les Burkinabè en tireront les leçons. Le chef de l’Etat ainsi que ses alliés le savent très bien. Nous, contrairement, avons une vision claire du développement non seulement pour le Burkina et pour la sous-région ».

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