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Centenaire du Burkina Soumane Touré appelle à un débat «patriotique»

Publié le lundi 1 avril 2019  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : le PITJ fait sa rentrée
Jeudi 30 mars 2017. Ouagadougou. Le Parti pour l`indépendance, le travail et la justice (PITJ) a fait sa rentrée politique à travers une déclaration lue par son secrétaire général Soumane Touré
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Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a organisé, le samedi 30 mars 2019 à Ouagadougou, son 13e rendez-vous annuel avec la presse, tenant lieu de rentrée politique du parti.

La Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso, a 100 ans. Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PIJT) a consacré son 13e rendez-vous annuel avec la presse, tenant lieu de rentrée politique, à ce centenaire. C’était le samedi 30 mars 2019 dans la capitale burkinabè. Dans un style franc et «direct» qu’on lui connaît, le président du parti, Soumane Touré, a rappelé que le Burkina Faso traverse aujourd’hui une «crise jamais égalée». Pourtant, a-t-il dit, en 2008, à l’occasion du cinquantenaire de la constitution française «qui a encore cours dans notre pays», et en 2010, au cinquantenaire de l’indépendance du pays, le PITJ avait appelé en vain à un débat national pour «se donner une constitution conforme à nos aspirations». Après quatre générations successives, a estimé Soumane Touré, la classe politique actuelle ne s’est pas montrée héritière de ses devanciers et a complètement failli, surtout, depuis la démission de Blaise Compaoré. «Les trois générations passées ont admirablement recueilli et consolidé l’héritage des générations antérieures, après le 3 janvier 1966, après les historiques grèves des 17 et 18 décembre 1975, mieux, la gestion des trois premiers présidents, Maurice Yaméogo, Sangoulé Lamizana et Saye Zerbo a même été jugée par un Tribunal spécial et par les TPR», a-t-il soutenu. L’actuelle et 4e génération, a déploré M. Touré, arrivée au pouvoir à partir du 7 novembre 1982 avec Jean-Baptiste Ouédraogo, est la plus comptable et la plus responsable parce qu’elle avait la possibilité d’instaurer depuis 1991, une véritable démocratie, de résoudre en grande partie les problèmes sociaux et de poser les bases d’une économie forte. «Au lieu de cela, actuellement, la République, la démocratie et l’unité nationale sont ébranlées jusque dans leurs fondements», a-t-il noté. Dans un tel contexte sécuritaire avec des menaces sur l’intégrité territoriale et des atteintes à la cohésion sociale, Soumane Touré estime qu’on ne peut pas parler d’élection en 2020. A son sens, il faut marquer une halte, avoir le courage de se regarder dans les yeux et se dire la vérité. «Qu’importe l’ordre dans lequel le triptyque vérité-justice-réconciliation va être mis en œuvre, il faut réunir toutes les forces vives de la nation pour un débat de centenaire franc, sincère et patriotique, mettre à nu les problèmes, les insuffisances, liquider les lourds contentieux de crimes politiques, de crimes de sang et de crimes économiques, pour se donner des chances d’aborder le prochain centenaire avec quelques espoirs de réussite», s’est-il convaincu. Dans ce sens, le président du PITJ propose aux médias, d’avoir le courage patriotique de revisiter ces 100 ans, ou tout au moins, la période de 1991 à nos jours, une période «exceptionnellement longue», durant laquelle le Burkina Faso a connu une vie démocratique sans interruption. Aux organisations de défense des droits humains, il recommande une revue des différentes évolutions afin d’apprendre aux jeunes générations que les libertés ne sont pas données, qu’elles ont été conquises et doivent être défendues. Quant aux organisations de la société civile, il demande de faire l’historique des programmes de développement pour en dégager des orientations. Le monde syndical pourra faire son autocritique et sa structuration, et le mouvement paysan, exiger la reconstitution des Organismes régionaux de développement (ORD) pour poser les bases d’un développement véritable et durable. Soumane Touré a déploré les pertes d’hommes au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte contre l’insécurité, avant d’inviter l’armée à se réformer profondément. Il a dénoncé les immixtions des autorités coutumières et religieuses dans la politique et le fonctionnement de l’Etat, puis précisé qu’on ne peut rien attendre d’une classe politique se vantant d’avoir organisé une insurrection «qui est un acte illégal et puni par la loi».

Jean-Marie TOE &
Dawara Sylvie SOU (stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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