Les agents de la direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité nationale des Balé ont une séance de travail les 16 et 17 août 2013. Ils ont appris des techniques qui leur permettront d’améliorer la prise en charge des enfants et des jeunes dans la rue.
La direction provinciale de l’action sociale et de la solidarité des Balé a organisé un atelier de travail qui a regroupé son personnel et ceux de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO). Cette séance de travail a permis aux agents de l’action sociale de réfléchir sur des techniques du suivi efficace des actions de prise en charge des enfants et jeunes vivant dans la rue. Les acteurs ont pu s’imprégner, à cette occasion, de l’expérience du réseau de l’Afrique de l’Ouest sur le même sujet. Ainsi, ils ont amendé des fiches d’identification de l’enfant, de recherche des familles et d’évaluation des besoins de l’enfant et une fiche de suivi-familial. Au terme des deux jours de travaux, les participants ont exprimé leur satisfaction par rapport à cette formation. « Les nouvelles connaissances acquises nous permettront d’être beaucoup plus opérationnels », a affirmé la monitrice spécialisée, Fatimata Oumzanga. La directrice régionale de l’action sociale et de la solidarité nationale de la Boucle du Mouhoun, Mariam Simboro qui a donné trois communications au cours de cet atelier, pense que la déchéance de l’autorité parentale est l’une des causes de ce phénomène. Au vu de l’engagement du personnel, elle fonde un espoir quant à la résolution du problème des enfants en situation de rue. En effet, selon les résultats d’une étude réalisée en 2010 par le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale avec l’appui de l’UNICEF, 311 enfants et jeunes en situation de rue ont été dénombrés dans la Boucle du Mouhoun. Les provinces des Balé et du Mouhoun sont en tête du peloton. Pour le directeur provincial de l’action sociale des Balé, Moussa Bakouan, la majeure partie des enfants dans la rue de Boromo sont constitués des talibés qui sont avec leur maître coranique. L’AEMO a pu, selon le directeur provincial de l’action sociale, ramener 36 de ces enfants dans leurs familles. Cette structure est le fruit du partenariat entre l’UNICEF et le ministère. Elle œuvre pour endiguer le phénomène des enfants de la rue, mais reste confrontée à certaines difficultés. Il s’agit du manque d’un atelier d’initiation aux métiers pour les enfants, d’un centre d’hébergement d’urgence et d’appui nutritionnel car le centre accueille au moins dix enfants par jour.