Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a reçu en audience, le vendredi 29 mars 2019 à la Primature, une délégation du Conseil supérieur de la communication (CSC), conduite par son président, Mathias Tankoano.
Le vote des Burkinabè de l’étranger et surtout l’égal accès des candidats aux médias dans les pays où ils vivent, en tenant compte de la souveraineté de ces Etats, préoccupe le Conseil supérieur de la communication (CSC). Une délégation du Conseil, conduite par son président, Mathias Tankoano, l’a exprimé au Premier ministre, Christophe Dabiré, lors d’une audience, le vendredi 29 mars 2019 à Ouagadougou.
Au terme des échanges, le président du CSC, Mathias Tankoano, a expliqué que la rencontre avec le chef du gouvernement a permis à son institution de lui faire le point des activités du Conseil et de ses attentes vis-à-vis du gouvernement. « Dans le processus électoral déjà entamé, le CSC a un rôle capital. Non seulement pour contrôler les messages politiques qui passent dans les médias, mais aussi pour assurer l’équilibre entre les acteurs politiques », a précisé Mathias Tankoano. Ce rôle, a-t-il ajouté, se complexifie avec le vote des Burkinabè de l’étranger qui se profile à l’horizon. Le défi, a-t-il fait savoir, est d’assurer un égal accès de tous les Burkinabè qui seront candidats, aux mêmes médias à l’extérieur du pays, en tenant compte de la souveraineté des Etats.
Le 2e sujet abordé lors de cette audience a trait à l’actualité. Au regard de la situation d’insécurité que vit le Burkina Faso, le CSC voit aux réseaux sociaux, des menaces pour la stabilité du pays avec des conflits ethniques. « Nous sommes passés faire le point du travail que nous menons sur le terrain à ce sujet et aussi exprimer nos attentes, particulièrement en termes de réformes législatives pour permettre au CSC de jouer pleinement son rôle», a relevé le président du CSC. La principale préoccupation, a insisté Mathias Tankoano, reste les réseaux sociaux qui ne sont pas l’apanage de journalistes professionnels.
Selon lui, il faut travailler à ce que les journalistes ne se laissent pas «déborder» par les réseaux sociaux et qu’ils contribuent plutôt à l’information du public et à la formation d’une opinion publique. « Nous devons donc travailler à permettre à la presse traditionnelle de prendre sa place face à ces réseaux sociaux et aussi à avoir des textes législatifs pour encadrer les dérives sur les réseaux sociaux qui menacent la cohésion sociale et la stabilité, tout en faisant la promotion de la liberté d’expression qui est l’essence de la démocratie », a-t-il signifié. Déjà, M. Tankoano a salué la « hauteur» des médias en ce moment particulier de la vie de la nation. « Du reste, le CSC et le Secrétariat général à la défense viennent de terminer deux ateliers à Koudougou et à Banfora sur le dialogue entre les Forces de défense et de sécurité et les journalistes. Nous comptons organiser un 3e atelier à Ouagadougou, mais nous pensons que nos médias font preuve de professionnalisme», a-t-il soutenu.