La coordination nationale du mouvement « Le balai citoyen » a animé, le dimanche 25 août 2013 à Ouagadougou, un point de presse en vue de faire le point de ses activités. La rencontre a également servi au lancement officiel du mouvement.
L’un des enseignements à tirer de la conférence de presse organisée par la coordination nationale du mouvement « Le balai citoyen », animée le 25 août 2013 à Ouagadougou, tient à ceci : « répondre à un besoin d’unité d’actions vraie ». Et l’un des porte-parole du mouvement, Hyppolite Domboué d’ajouter : « Le balai citoyen se veut un cadre d’éveil des consciences et d’actions pour une gouvernance démocratique responsable et respectueuse de la dignité du peuple burkinabè ». Pour ce faire, il s’est assigné comme mission, de contribuer à l’éducation des populations. Pour atteindre cet idéal, le mouvement s’est fixé plusieurs objectifs. Il s’agit, entre autres, de promouvoir et défendre les droits humains, de contribuer à la conquête et à la consolidation des libertés démocratiques. Le mouvement a également donné sa lecture de la situation nationale. M. Domboué a soutenu que « la dégradation du climat social et politique » est le fait « des velléités de mettre en place le Sénat … ». Aussi, « les échecs des révolutions dans le mode arabe », a-t-il indiqué, rappellent que le changement dans la gouvernance d’un régime à travers les hommes, les systèmes ou les institutions, n’est pas une fin en soi, mais doit avoir une utilité sociale et traduire les aspirations du peuple. Comme perspectives, le mouvement « Le balai citoyen » envisage de rallier les structures associatives préexistantes qui souhaitent s’engager dans la veille citoyenne et la quête du changement. Il compte aussi mettre en place des clubs cibals dans les villages, les marchés, les universités, etc. Il entrevoit s’opposer à toute éventualité de mise en place du Sénat, d’une constituante avant l’élection présidentielle de 2015 et de la révision de l’article 37.
Les échanges entre les journalistes et les membres de la coordination ont permis d’éclaircir certains points. Réagissant à une question, l’artiste-musicien Smockey, l’un des porte-parole, a souligné que « Le balai citoyen » se veut une structure fédératrice de tous les mouvements qui existent au Burkina Faso et qui servent le peuple. « Nous sommes là pour rappeler que les citoyens burkinabè comptent dans la gestion du pays. Nous sommes un mouvement rassembleur qui lutte pour, par et avec le peuple », a-t-il affirmé.
Le chargé à la mobilisation du mouvement, l’artiste-musicien Sam’s K Le Jah, a fait savoir que la jeunesse, présente à la conférence de presse, doit cesser d’avoir peur. Et aux jeunes de répondre en chœur : « on lutte ». Le point de presse a été suivi d’un mini-concert de soutien aux étudiants, animé par les artistes-musiciens Sam’s K Le jah et Smockey.
