A la faveur de l’opération «Otapuanu» pour la sécurisation de l’Est et du Centre-Est du Burkina Faso, plusieurs actions civilo-militaires sont en cours. Parmi celles-ci, des services médicaux gratuits, offerts aux populations. L’équipe médicale, composée de spécialistes en chirurgie, a ouvert ses portes à la presse, le mardi 26 mars 2019.
Outre sa mission régalienne de sécurisation des régions de l’Est et du Centre-Est, l’opération «Otapuanu» veut contribuer au bien-être des populations à travers des services sociaux gratuits. Sur le plan sanitaire, une équipe de spécialistes en chirurgie, installée au Centre hospitalier régional (CHR) de Fada N’Gourma depuis le début de l’opération, offre, gracieusement des soins médicaux, aussi bien aux militaires qu’aux civils. Cette équipe multidisciplinaire, constituée notamment de deux médecins orthopédistes traumatologues, d’un médecin réanimateur, d’un spécialiste en chirurgie viscérale et du personnel infirmier spécialisé, a donné l’occasion à la presse, le mardi 26 mars 2019, de toucher du doigt les actions qu’elle mène au quotidien.
La visite guidée a conduit les journalistes au bloc opératoire où plusieurs patients ont été pris en charge. C’est le cas de Rasmané Sawadogo, opéré avec succès au genou. «Je trainais une fracture au genou provoquée par un accident. Mais, depuis l’intervention, je ne ressens plus de douleur. Je suis très content», s’est-il réjoui.
Volet social de l’opération
Palamangan Tankoano, venu de Nagré dans le Gourma, a été débarrassé de sa péritonite. «J’avais des maux de ventre intenses. Les médecins militaires m’ont opéré et j’en suis soulagé», a-t-il apprécié. M. Tankoano a dit toute sa gratitude «aux bienfaiteurs pour leur soutien immense». Hama Dicko, venu de Matiacoali, a été opéré au péroné. Avant d’entrer en salle d’opération, le jeune Dicko, l’air anxieux, s’est dit ravi de la gratuité du service médical dont il va bénéficier.
Ainsi, pour le médecin colonel-major, Hamado Kafando, membre de l’équipe médicale, l’opération «Otapuanu», c’est aussi du social. Il a expliqué que certains patients, jusqu’à ce qu’ils comprennent l’objectif de la campagne, étaient réticents, du fait du contexte sécuritaire. Selon le directeur général du CHR de Fada N’Gourma, Lucien Gamba, cette action médicale, menée à la faveur de l’opération de sécurisation en cours, a permis de renforcer les capacités opératoires de son hôpital.
«C’est une équipe de haut niveau. Grâce à elle, des cas qui, d’ordinaire, nécessitaient une évacuation à Ouagadougou, ont été diligemment pris en charge», a-t-il conclu.