«Il y a 2 catégories d’accusés dans le putsch à partir d’aujourd’hui. Ceux qui continuent de se murer contre leurs propres intérêts, et ceux portés par le lieutenant-colonel Bamba qu’on présente comme le visage du putsch », a laissé entendre Me Séraphin Somé avocat de la partie civile.
L’audience de ce mardi a été ouverte avec la suite de la lecture des éléments sonores fournis par le parquet militaire. Une dizaine de communications ont été lues et la véracité de ces éléments continue de faire polémique.
Et de ces communications il y a eu celle présumée entre le général Dienderé et Fatoumata Diawara. Pour Me Somé, tutoyer un général comme le fait dame Diawara dans les communications ressort de l’extraordinaire. « Dans notre pays deux dames de la trempe de dame Diawara, il n’y en pas deux », indique-t-il. L’avocat a interpellé par ailleurs les accusés à une repentance sincère, car « il n’est pas encore tard », dit-il. Il poursuit en indiquant que : « Lorsqu’on prend les juges comme des attardés qu’on peut berner, à un moment, ils sont dégoûtés ». « Ceux qui veulent, peuvent continuer, mais qu’ils sachent que c’est une voie sans issue », prévient-il.
Concernant les observations de Me Somé, son collègue de la défense, Me Latif Dabo lui demander de rester dans le droit. « Il n’est écrit nulle part que tutoyer un général est une infraction », dit-il. Et concernant la voie sans issue dont Me Somé parle, Me Dabo s’est indigné sur le fait qu’on prenne en compte des éléments (écoutes téléphoniques dont il s’agit) que les personnes habilitées (juge d’instruction) ont déjà eu à dire qu’ils ne sont pas fiables.