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Burkina/Putsch 2015 : Les tiraillements sur les éléments sonores se poursuivent

Publié le dimanche 24 mars 2019  |  AIB
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© AFP par SIA KAMBOU
Les forces armées burkinabè ont mené une vaste opération en représailles à une attaque jihadiste.(Image d`illustration).
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Le parquet militaire a poursuivi, vendredi la diffusion des éléments sonores attribués à certains accusés qui de leurs côtés, continuent de nier leurs paternités, soutenus en cela par leurs avocats.

Parmi les éléments sonores diffusés ce vendredi au Tribunal militaire de Ouagadougou, il y a une, qui charge l’ex belle fille du général Gilbert Diendéré.

Dans cet élément sonore, Fatoumata Thérèse Diawara demande au général Diendéré de demander aux officiers du RSP dont le capitaine Abdoulaye Dao d’arrêter de démotiver les jeunes soldats du régiment qui voulaient se battre.

Appelés à la barre, Fatoumata Thérèse Diawara et le général Gilbert Diendéré ont réfuté avoir eu ces échanges téléphoniques qu’ils estiment avoir été fabriqués de toute pièces.

«Ceux qui ont fabriqués les éléments sonores ont fait de telle sorte qu’ils collent à la réalité. Ils n’ont qu’à arrêter de polluer l’esprit des gens et se mettre sur la voie de la vérité, on va avancer», a déclaré Fatoumata Thérèse Diawara s’adressant au parquet militaire.

Son avocat, Me Abdoul Latif Dabo, a invité le parquet militaire à démontrer en quoi les éléments sonores sont l’œuvre de sa cliente.

Allant dans le même sens, Me Olivier Yelkouni de la défense, a déclaré que le parquet militaire a construit de toute pièce sa thèse qu’il veut venir imposer au Tribunal militaire.

«Mais, j’ai confiance en vous car vous êtes un Tribunal indépendant et impartial et je sais que vous allez juger en tenant compte des faits» a-t-il déclaré à l’attention du Tribunal militaire.

Pour le parquet militaire, quand on écoute ces éléments sonores, on ne peut pas parler de fabrication.

«Quel que soit le génie qui va s’asseoir sur une table, il ne peut pas fabriquer ces éléments», a-t-il estimé.

Dans la même logique, l’avocat des parties civiles Me Guy Hervé Kam a estimé que si quelqu’un est en mesure d’inventer ces éléments sonores qui sont diffusés en ce moment, c’est que cette personne, peut rivaliser avec Dieu.

Cet élément sonore bien que compromettant pour dame Diawara, décharge par la même occasion les officiers du RSP en ce sens que la dame semble dire au général Diendéré que ce sont les officiers qui refusent que les soldats sortent avec les armes pour protester contre le désarmement.

Appelés à la barre avec l’espoir qu’ils valident ledit élément sonore qui leur semble favorable, le commandant Abdoul Aziz Korogo, les capitaines Abdoulaye Dao et Oussène Zoumbri, les lieutenants Dianda et Relwendé Compaoré sont restés prudents.

Ils reconnaissent avoir œuvré pour que les sous-officiers déposent les armes mais ils s’abstiennent de confirmer la véracité de cet élément sonore qui va dans le même sens que leurs dires.

Dans d’autres enregistrements sonores diffusés attribués au général Djibrill Bassolé, on entend ce dernier inviter le général Gilbert Diendéré à motiver les éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) à ne pas déposer les armes.

Voici la substance de quelques phrases qui sont utilisées. «Le découragement gagne les cœurs mais il y a un noyau dur qui tient bon (…)».

«S’ils se laissent désarmer sans obtenir un accord général (…) cela va être la prison, la désolation, la perte des carrières (…)».

«Toi, tu dois accompagner le noyau dur (…) ils n’ont qu’à créer l’incident qui va nous envoyer au dialogue (…)».

«Il est mieux qu’ils prennent leurs destins en main parce que ni la Cedeao ni Zagré ne va leur faire de cadeau».

Réagissant à ces éléments sonores, Me Guy Hervé Kam a déclaré que le général Djibrill Bassolé était plus qu’un simple complice dans cette affaire de putsch mais un acteur clé car de son avis, «il était dans la stratégie du chaos et de la terre brûlée».

La diffusion des éléments sonores se poursuit le lundi 25 mars 2019 au Tribunal militaire de Ouagadougou.
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