Le phénomène de la fraude continue de gangrener avec persistance, le monde des affaires au Burkina Faso.Les conséquences de cette fraude, sont perceptibles en matière de concurrence déloyale, qui hypothèque la survie d’industries burkinabè et au plan sanitaire, par des produits périmés et impropres à la consommation.
En mars 2019,la Ligue des consommateurs du Burkina a été alertée de la provenance d’un navire chargé de riz de qualité douteuse qui a été refoulé sur les Côtes guinéennes et togolaises, mais dont le contenu est en voie d’être orienté vers le Burkina pour la commercialisation.Ce n’est pas la première fois ,que des produits avariés, à l’instar des canettes de sucreries ,ont été mis sur le marché burkinabè. Malgré les sanctions pénales infligées aux auteurs de ces fraudes,la fraude économique continue et nécessite des moyens rigides de combat,comme l’incendie des produits de fraude ainsi que les véhicules les transportant.Généralement,au Burkina,ce sont essentiellement les produits de la contre-bande qui sont incinérés après leur saisie par la douane.Des spécialistes de la lutte contre la fraude au Burkina ,évoquent l’exemple ivoirien où les produits frauduleux sont incendiés avec le véhicule les transportant,ce qui pousse les propriétaires de camions, à refuser de transporter des marchandises de fraude.Peut-être que cette sanction extrême,si elle est appliquée au Burkina, permettrait de freiner ou d’éradiquer l’expansion exponentielle de la fraude commerciale dans le pays.Quand on pense aux graves conséquences sanitaires des produits avariés de consommation ,que des commerçants véreux importent frauduleusement et vendent aux populations,cela constitue un crime plus grave que des sanctions qui leur seraient infligées par l’incinération de leurs camions avec les produits nocifs.La réflexion mérite d’être lancée.