Le samedi 24 août dernier, le personnel de l’ONEA/Bobo et la population de Nasso se sont retrouvés sur le site de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Pour matérialiser le périmètre de la nationale de l’eau par une haie vive.
La zone qui a été reboisée est l’emprise des forages qui ravitaillent la ville de Bobo-Dioulasso en eau potable. Il s’agit d’un périmètre de protection d’environ 5 000 m de longueur. Ce reboisement a pour but de protéger toutes les infrastructures, notamment les forages contre les différentes pollutions et agressions. Le site est subdivisé en 3 types d’emprises. Il y a, le périmètre rapproché, le périmètre intermédiaire et le périmètre éloigné. Le reboisement du 24 février a concerné le périmètre rapproché. Il fait 173 ha. Environs 10 000 plants ont été mis en terre sur les 5 000 m et 2 000 autres sont réserve pour le regarnissage, c’est-à-dire pour remplacer ceux qui viendraient à mourir. Le suivi sera assuré par les services de l’environnement et l’entretien par les populations riveraines.
Selon Augustin Néa, environnementaliste à l’ONEA, « même s’il y a un incident ailleurs, il faut environ 50 heures pour atteigne cette zone. Ce qui laisse assez de temps pour intervenir ». Les espèces utilisées sont des espèces qui ne perdent leurs feuilles, même pendant la saison sèche. Ce qui va permettre, non seulement de fixer le sol, mais aussi, d’arrêter tout élément solide qui viendrait, du fait de l’écoulement, du bassin versant vers les forages. Parce que « la décomposition de ces éléments peut être une source de pollutions au niveau de nos nappes phréatiques », a souligné le technicien de l’ONEA, Augustin Néa.
Les mesures d’accompagnement consistent à dédommager l’ensemble des personnes qui occupaient le site. L’ensemble des biens, maisons, champs, arbres, etc.) ont été recensés et évalués. L’évaluation a été faite de concert avec les populations. Les intéressés ont effectivement été dédommagés. Cette année, ils sont autorisés à cultiver, mais doivent libérer le site après les récoltes, au plus tard en février 2014. Il n’y aura donc plus de culture sur le site. Une vingtaine de ménages sont affectés par cette relocalisation. Leur dédommagement a coûté environ 178 millions F CFA. Ils seront installés un peu plus loin, sur un site déjà identifié et qui est en cours d’aménagement. Il est également prévu des latrines bétonnées pour éviter que les excrétas ne viennent polluer la source d’eau.
Madeleine Konaté/Boni, 4ème adjointe au maire de la commune de Bobo a salué cette initiative de l’ONEA dont l’objectif final est de protéger la santé de Bobolais, en leur fournissant une eau de bonne qualité.
